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Hommes:
"J'ai commencé à 13 ans. 10 à 20 joints par jour pendant 16 ans. Peu importe les raisons car même ceux qui n'ont pas fumé en ont pourtant de bonnes. Aussi, je pense que mon témoignage est transposable à toute les addictions. Avec l'herbe, plus rien n'était laborieux, tout paraissait récréatif du simple fait d'y être associé, c'était la fête permanente ! Et je me suis détruit dans une illusion schizoïde, un peu comme cette illusion viscérale qu'on a tous quant au temps, à savoir qu'il ne passe pas et ne passera jamais, surpris que nous sommes à chaque nouvel an. Et pourtant... Je me suis abandonné aux "roohh c'est bon". Aux "casse pas la tête". Aux "tranquille c'est cool". Alors qu'en réagissant précisément de la sorte, je jetais le poids de la vie par-delà mon épaule et, de manière cohérente finalement, donnais libre cours à des pulsions de mort, purement. En fait, j'ai à l'époque abandonné le contrat tacite qui nous lie (tous) à la vie: payer en supportant les quelques déplaisirs d'être vivant ! Car la vie se paie, et "déplaisirs" est le nom de sa devise. Mais on ne paie pas pour rien ! Ainsi, plutôt que de maintenir ma structure en payant, j'ai commencé ce processus de transformation vers la poussière. Plutôt que de voir, de voir vraiment, j'ai préféré ne considérer que le laisser-aller et la facilité. Pendant que TOUT en ce monde résulte de l'équilibre ultra-violent de forces contradictoires, moi j'étais là, à cesser de vivre car à ne plus pleinement contrecarrer la difficulté d'être. Car oui c'est difficile et pesant d'être quelque chose et de maintenir sa structure. Et c'est encore plus difficile quand il s'agit d'être ce que l'on veut. Aujourd'hui, ca fait un an que j'ai arrêté. Je ne sais pas comment j'ai fait, car, quand j'y pensais à l'époque, je m'en croyais incapable. Peut-être que ce qui m'a aidé est d'avoir vu que ce ne serait jamais le bon moment pour arrêter. Ce "bon moment" n'est qu'une chimère, il n'existe pas et n'est au mieux que la manifestation du mensonge que l'on se destine. Finalement, je ne l'aurai pas fumé ce "dernier pétard", ni "cette dernière clope". Et je suis pour toujours condamné à ne pas les fumer. Par là même, j'ai appris du fond de mon être ce que veut dire "abstinence". J'ai délégué pendant 16 ans à des substances extérieurs la responsabilité de me procurer du plaisirs. Mon cerveau reprend dorénavant ce rôle. Et du fait d'avoir commencé jeune, il ne s'agit pas tant de "reprendre" que de simplement "prendre" ce rôle. Il n'est pas entraîné pour cela. Et chaque jour qui passe le muscle d'avantage en ce sens. Je suis déprimé, mais de prime abord seulement, car je sens que j'avance. Je suis dorénavant dépendant de ce sentiment, et quelle joie ! C'est la lumière dans ma nuit. Aujourd'hui, c'est dans le fait de dire "non à ce qui me détruit" que je vis. Je dis "oui" à la vie. Je dis oui à la difficulté, car oui c'est très difficile d'être vivant. Finalement, çà a un prix. "
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