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Questionnaire d'évaluation du site Stop-cannabis.ch
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Femmes:
"Bonjour à tous, ce qui suit est écrit alors que je suis en plein sevrage et j’espère que cela pourra aider certains à passer le cap pour arrêter. J’ai 24 ans, j’ai fumé mon premier joint à 14 ans, et je fumais au moins un joint par jour depuis que j’ai 16 ans. Au début, c’est cool, c’est festif, c’est drôle. Puis on fume de plus en plus avec les copains, et très vite sans les copains, seul le soir dans sa chambre en cachette, ou dans mon cas devant ses parents, tous les jours, tous les soirs. A 17 ans, j’ai mon bac avec mention et mes parents me voient comme un élève studieux, curieux, sans histoire même si je fumais déjà tous les soirs depuis quelques années. Après le bac, arrive les véritables problèmes : la fac, le boulot. Premier mois de fac, je décide d’arrêter pour me concentrer pleinement sur mes études : ca fonctionne et pendant 1 mois je ne touche pas un joint, je suis très motivé par mes études et étudie beaucoup. Puis je me trouve un boulot d’étudiant, parce que depuis que je ne fume plus, j’ai beaucoup plus de temps, je suis beaucoup énergique et motivé. Le boulot est dur, surtout au début, et le joint me manque... Je retombe dedans comme je n’étais jamais tombé avant. Je ne vais plus à la fac, je me trouve un autre boulot et mes journées sont rythmées par le boulot, la fumette et l’obtention de cannabis. L’année d’après est pire encore, je vous passe les détails. Sans que je m’en rende vraiment compte, cela a été une véritable descente aux enfers pendant 5 ans, des années ponctuées par la dépression, le mal-être... Tout ce que je gagnais durement, je le dépensais dans le cannabis. Moi qui étais studieux, je ne vais plus à la fac, je fume littéralement du matin au soir, tous les jours, et ne fais strictement rien à part regarder des films et des séries, devant lesquels je m’endors la plupart du temps après un joint trop chargé. J’ai essayé d’arrêter des dizaines et des dizaines de fois, je suis allé consulter, j’ai essayé l’hypnose thérapeutique, mais rien ne fonctionne durablement. Je finissais toujours par replonger après 1 semaine de sevrage. Le mal-être est grandissant d’année en année, d’autant plus que la comparaison à mes amis et à mes proches est douloureuse... Ils réussissent ce qu’ils entreprennent, ils sont motivés, ils progressent... Et moi je stagne, voire pire, je régresse, le cannabis m’abrutie totalement, je me sens séquestré dans mes habitudes. J’ai énormément fumé pendant le confinement, même si j’ai réussi à me limiter à 2 joints par jour pendant 1 semaine, et même à ne pas fumer pendant 2 ou 3 jours. Inévitablement, ça reprend. Et à chaque fois, c’est pire, à chaque fois, les joints sont plus gros, plus chargés. Presque à chaque fois, « c’est le dernier joint, puis j’arrête » ; systématiquement, je me retrouve le lendemain à tout faire pour m’en procurer. Ma vie est sur pause depuis 5 bonnes années, à cause de ma consommation et ma dépendance sévère au cannabis. J’en ai eu plus que marre, de ne rien faire, de ne jamais finir ce que j’entreprends, de n’être motivé pour rien à part l’obtention de cannabis (oui, pour aller chercher mon herbe ou mon shit, là je suis motivé!). Ce n’est plus possible. Je suis convaincu que j’ai le droit au bonheur, le droit à la réussite autant que les autres, mais pour cela il faut que je me surpasse et que j’arrête définitivement de consommer avant que la consommation ne m’arrête définitivement. J’ai la chance d’avoir mon meilleur ami qui traverse la même phase que moi, et avec qui j’échange quotidiennement sur mes tracas, mes envies de « craquer » et d’aller acheter du cannabis. Il me soutient et me rappelle pourquoi nous avons décidé d’arrêter : nous voulons vivre notre vie. Aujourd’hui, j’en suis à mon 9eme jour sans cannabis. Je ne dors pas encore correctement, mais je me sens déjà mieux, paradoxalement je me sens même moins irritable et plus serein. Pour autant, les pensées liées au produit sont récurrentes tout comme les insomnies, les crises d’angoisse. C’est très dur, même si je compense avec des cigarettes et parfois l’alcool (je sais que ce n’est pas bien mais je ne m’autorise à boire que les deux premières semaines de sevrage). Mais je ne lâcherai rien car je veux vivre. Vivre comme un être humain normal et non comme un drogué. Si j’en suis là, c’est en grande partie grâce à mon meilleur ami qui m’aide énormément, et que je remercie du fond du coeur pour sa présence. Si quelqu’un se sent seul dans son sevrage ou souhaite tout simplement échanger pour se motiver à arrêter, je serai ravi d’aider comme je suis aidé. J’espère sincèrement que nous nous en sortirons, tous. "
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