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Aides et conseils pour les consommateurs d'alcool et leur entourage

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Aides et conseils pour les consommateurs d'alcool et leur entourage

Témoignages

Questionnaire d'évaluation du site Stop-alcool.ch

Merci de prendre 3 minutes pour répondre à quelques questions au sujet de ce site

Femmes
marie-o (56 ans) - Nationalité france - 10 juillet 2007 - Partager sur: Facebook - Twitter
"ALCOOLO-DEPENDANTE, ABSTINANTE, LIBRE ET HEUREUSE c'est ma nouvelle carte de visite et il a fallu que je sois à l'aube de mes 56 ans pour pouvoir l'arborer. Mais comment en suis-je arriver là ? Un long parcours, un long tunnel noir, que de marches gravies, que de marches descendues et de nouveau gravies un peu plus, mais maintenant la sérénité et la joie de pouvoir revenir sur ce passé douloureux. Il m'a fallu beaucoup de temps pour admettre ma maladie, pour l'affronter et même si on n'en guérit jamais, je peux dire que je suis en rémission. Etais-je prédisposée à en arriver là ? Un papa qui lui aussi a un moment de sa vie s'est retrouvé en problématiques avec l'alcool, mais les thérapeutes vous diront qu'il n'y a priori aucune hérédité. Je n'ai fait connaissance avec le produit alcool que vers 18, 20 ans, car très sportive, souvent en compétition, je consommais plutôt de l'eau, des chocolats chauds, des jus de fruits. Institutrice à 19 ans, lors de stages de formation j'ai appris à côtoyer les boissons alcoolisées et à faire la fête. Mais rien de grave, si ce n'est que j'ai appris à aimer ce produit, mais en aucun cas je n'en étais dépendante. Ma vie sentimentale s'est soldée par deux échecs mais trois belles réussites, ce sont mes enfants aujourd'hui âgées de 30, 23 et 20 ans. Mon second divorce m'a mis K.O et c'est à travers l'alcool que j'ai pensé mieux pouvoir l'affronter. Ma vie avec l'alcool a été un vrai calvaire, j'étais dans un long tunnel noir et je n'en trouvais pas la sortie. Comme tous les alcooliques dépendants, j'ai vécu dans le deni, je me cachais pour boire, je refusais d'admettre que j'avais bu, je tremblais le matin et je me disais que si je ne buvais pas ma dose, je n'y arriverais pas.Et puis je voulais refuser de vivre, de faire face. Pour moi, il n'y avait plus de vie, je ne méritais plus de vivre, j'avais tout raté J'ai fait vivre l'enfer à mes enfants, à mes proches, à tous ceux qui voulaient m'aider et j'ai vécu l'enfer. J'ai pourtant au fond de moi voulu m'en sortir, par une première cure mais la faisais-je pour moi ou pour faire plaisir à mon entourage ? Peut-être car elle ne m'a pas permis de me faire comprendre qu'il n'y avait pas de compromis à faire avec l'alcool, même pas un petit verre, même pas pour se faire plaisir, un petit verre et puis c'est tout. En fait un petit verre en entraîne un autre et l'alcool dans ce cas-là est toujours plus fort ! Et il continue à vous détruire ! J'ai fait de nombreuses hospitalisations que je mettais sur le compte de la dépression et je vivais mieux pendant quelques temps et puis je recommençais. Lorsque je me sentais en péril, vite j'allais me mettre en sécurité, en promettant de ne plus recommencer. Foutaises !!! J'y croyais mais je recommençais ! Que ce soit dans mes périodes d'alcoolisations ou autres, je continuais pourtant à aller voir mon psychothérapeute, je faisais des kilomètres en train pour aller le voir 1 heure, et je continuais à suivre toutes les thérapies possibles. J'ai même voulu faire une post-cure et cela était de ma propre initiative. J'ai fait au cours de cette post-cure tout ce qui m'était demandé, je suivais attentivement toutes les informations, toutes les activités, aucune difficulté à me sevrer physiquement mais psychologiquement c'était tout autre chose et je continuais à m'alcooliser par petites doses et de petites doses en petites doses le résultat était le même, l'alcool était le plus fortImpossible de faire face, je me suis retrouvée dans une situation financière très précaire ( il est bien dit que les alcooliques ne savent pas gérer et j'en ai fait la triste expérience ) à la limite de mise sous tutelle, j'ai perdu toutes relations sereines avec mes enfants, ma famille, mes amis, avec autrui, et je n'étais plus sur la terre ferme. Mes enfants ont fait tout ce qu'il pensait bien faire et je ne comprenais même pas. Il n'y avait même plus de règles de jeux entre eux et moi, et je ne tenais plus la barre du bateau. Mais il faut être conscient que beaucoup de personnes utilisent votre faiblesse et que cela les arrange, comme vous dérangez lorsque vous avez retrouvé votre liberté ! Ne pas boire d'alcool dérange peut-être plus dans notre société que boire de l'alcool. Six mois après ma post-cure, je suis encore tombée plus bas, un traitement donné par mon psychiatre alcoologue (le lithium) m'ayant encore plus fragilisé car cela était une nouvelle fois un échec et j'ai une nouvelle fois fait le chemin inverse de ce qu'il fallait faire. Mais j'ai remonté une nouvelle fois les escaliers vers la sortie et cette fois j'ai franchi la porte de sortie du tunnel. Que dire comme premiers mots ! La vie est chouette en-dehors. Comment cela m'est-il arrivé ? Un mardi après midi, alors que le matin même une amie essayait de me refaire prendre conscience de mes comptes en allant avec moi au Trésor Public pour trouver un arrangement pour régler mes dettes, je me suis dit que je n'y arriverais pas, je suis allée voir mon psychiatre (non alcoologue) sans conviction puisqu'en sortant de la consultation je suis allée boire. Ce jour-là je n'étais même pas arrivée à signer les papiers au Trésor Public et à la banque tant je tremblais, c'est dire mon état !!!! Le Psychiatre m'a donné un nouveau traitement anxiolytique avec le même anti-dépresseur et je l'ai pris comme tous les autres. Mais la nuit a été épouvantable, j'ai cru que ma dernière heure était arrivée, était-ce le mélange alcool médicaments ? Et le lendemain, mon amie étant revenue pour toujours m'aider dans mes papiers, je lui ai avoué mon alcoolisation de la veille en lui jurant de ne plus jamais recommencer tant j'étais malade. C'est ce que j'ai fait, puisque je me suis rendue dans le petit bistrot où j'avais consommé la veille, et j'ai dit à la patronne un diabolo pêche et si je vous demande maintenant un rosé, vous dîtes non et depuis ce jour-là je continue à fréquenter ce bar et je n'ai jamais demandé autre chose qu'un diabolo, je continue à m'y rendre régulièrement. Les nuits suivantes ont été difficiles mais mes malaises se sont vite estompés et peu à peu j'ai refait surface et je n'ai plus jamais consommé, pourtant j'étais seule à la maison, ma fille partie faire ses études et je n'avais plus à me cacher. POURQUOI UN DECLIC ce mercredi-là après-midi. Je n'ai pas de réponse à cette question, j'ai cherché et j'ai abandonné. Tout le travail que j'avais pu faire au cours de mes années dans le tunnel a certainement porté leurs fruits. Mais le plus important, c'est ce que je suis aujourd'hui. Alors qui suis-je ? Cela fait 9 mois que je vis dans l'abstinence et je suis heureuse ! J'ai découvert que l'on pouvait vivre sans alcool et que l'on pouvait bien vivre. Petit à petits, j'ai repris pied. La culpabilité m'avait envahi quand j'ai pris conscience de tout ce que j'avais raté et ce que j'avais fait raté à mes enfants. Mais aujourd'hui je ne suis même plus habitée par ce sentiment, car je me dis que j'étais malade alcoolique et que cela peut arriver à n'importe qui, comme tout autre maladie. Alors ceux qui me renvoient à cette image de moi, je les laisse à leur propre sort ! J'étais malade, d'ailleurs il m'a été accordé un congé longue maladie. Peu à peu j'ai organisé ma vie et j'ai remis de l'ordre. En commençant petit, me refaire à manger car comme tout alcoolique, je ne me nourrissais plus ou très mal, tenir mon ménage, faire quelques activités à l'extérieur Et je suis retournée au scrabble, même si au début ma mémoire altérée me faisait défaut, aujourd'hui elle me revient. J'ai eu plaisir à préparer un joyeux Noël pour mes enfants et leur joie m'a beaucoup récompensé. J'ai repris le sport, je me suis inscrite à un atelier de loisirs créatifs, j'ai réorganisé ma vie et je donne même de mon temps en faisant de l'alphabétisation dans un centre social. Je me suis rendue compte que les gens me faisaient très confiance, par exemple j'ai tenu le bureau de vote aux dernières élections et participé au dépouillement. Et moi qui croyais que l'on ne m'aimait pas ! J'ai commencé à faire des projets au jour le jour, puis à la semaine, puis à la quinzaine puis au mois et je commence à poser des jalons pour un avenir plus lointain, et pas n'importe quel projet : participer à une action humanitaire à l'étranger. Faire des projets est un anti-dépresseur et c'est certainement le meilleur au lieu d'avaler toutes ces pilules. Progressivement j'ai diminué toute ma posologie et c'est moi qui maintenant la propose à mon médecin ! Et le temps où je me réfugiais sous ma couette avec la bouteille dessous n'existe plus. Si je dors mal, tant pis, je dormirai mieux la prochaine nuit ! J'ai tourné la page sur le plan professionnel et j'ai demandé à 56 ans ma retraite. Cela aussi j'ai pris la décision ! Etre libre de décider, de dire oui ou non, de faire ou de ne pas faire. Je suis devenue égoïste, je pense à moi et je me fais plaisir, si je ne me fais pas plaisir, je ne fais pas. Je sais maintenant me regarder dans la glace et l'image qui m'est renvoyée est une Marie-Odile sereine, confiante, qui ne veut voir que le côté positif des choses en mettant tout ce qui est négatif entre parenthèses. Je reste vigilante car je sais que mon ennemi l'alcool m'attend au tournant. Je suis capable de plus en plus de côtoyer dans des réceptions l'alcool et même si d'autres boivent, moi je reste sans aucun problème abstinente. Je dérange car dans notre société on ne conçoit pas faire la fête sans boire de l'alcool or cela est possible, les tenanciers de bar ne font que leur travail, remplir la caisse et plus on boit plus cela rapporte, surtout des boissons alcoolisées onéreuses. De même les caisses des supermarchés se remplissent ! Je décide de ma vie et ce n'est plus l'alcool et les médicaments qui décident pour moi. Je décide du contenu de mes relations avec autrui et c'est aux autres de s'adapter à moi. Mes enfants eux aussi ont dû s'adapter et je ne laisse plus faire. Je ne subis plus, je vis ! Que de positifs dans cette nouvelle façon de vivre et que de bien être ! Je n'ai plus honte de moi ! Que du bonheur ! Même maintenant je gère sans aucun problème mes finances et je sais ce que j'ai dans mon porte-monnaie. Tous les problèmes ne sont pas réglés mais je les gère et je sais où je vais. Encore du bonus lorsque je peux me faire plaisir, car je me suis donné les moyens de le faire et j'ai peut-être économisé sur autre chose pour pouvoir m'offrir ce petit plaisir. J'ose prendre le téléphone maintenant pour essayer de comprendre et de régler un problème, il y a un an je laissais courir et rien ne m'importait. Il est vrai que j'ai retrouvé à travers cette abstinence une élocution correcte, la mémoire, bref je présente mieux, je sais m'exprimer. Que du bonheur dans les relations avec mes enfants que j'aime encore plus ! Je voudrais donc dire qu'il ne faut surtout pas abandonner sa lutte contre l'alcool ou contre toute forme d' addiction, il y a des rechutes et il en faut pour mieux se grandir. 10 escaliers descendus en rechute, 3 de remontés, 5 descendus, 6 remontés, au bout du compte il y a progrès. Il ne faut pas se décourager et aller vers les mains tendues des professionnels, tout est à prendre, il faut se faire aider, seul c'est impossible ou très très difficile. Ils savent quels sont les moyens d'y parvenir. Parler, c'est important, ne plus se refermer sur soi-même. C'est pourquoi j'ai écrit ces lignes car je veux dire à toutes les personnes en problématiques avec l'alcool que c'est possible. Si j'y suis parvenue c'est que d'autres peuvent y parvenir. C'est vrai que j'étais seule avec moi-même pour dire stop et personne ne peut dire stop à la place de la personne malade. Croyez en vous, c'est possible ! Fin le 29/05/07 "
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Sarah (46 ans) - Nationalité Québécoise - 01 mai 2013 - Partager sur: Facebook - Twitter
"J'ai arrêté de boire le 31 décembre à 22h00 après 2 bouteilles de vin blanc et le livre de Allan Carr à mes côtés. Je ne me considère toujours pas alcoolique, ça c'est pour ceux qui tremblent et qui boivent au réveil. Pff. Je dis que j'ai des problèmes d'alcool, que je suis une buveuse alcoolisée à problèmes. Pff. Mais il faudra que je me l'admette, je suis alcoolique. Quelques personnes ont pensé que je n'étais pas si pire - c'est que je buvais seule 1 bouteille de vin le soir, ils ne me voyaient pas - mais la plupart n'ont pas été trop étonnés. C'est fou comme tout le monde le sait mais personne n'ose parler. J'aurais aimé qu'on me mette la face dedans, devant l'évidence "évidente" car je ne reniais jamais mes problèmes, ce qui au fond ne les faisait pas prendre au sérieux finalement. Mais c'est si vrai qu'on arrête seulement quand ON EST PRÊT, qu les gens s'empêchent de nous confronter. Ça fait plus de 4 mois que j'ai arrêté et tous mes démons ont ressorti. J'ai aussi été très en colère, ai eu des rages de sucre, j'ai une dépression en sourdine qui menace de tout faire exploser. Je réalise que ce sont les effets secondaires à long terme de la cessation d'alcool. On ne peut se sentir bien d'un coup quand on a mis 20 ans à progressivement se rendre alcoolique. Il faut le temps qu'il faut. Je me sens encore comme à la sortie d'une grande maladie, il est trop tôt pour voir les effets encourageants outre que je suis hyper présente à moi-même et aux événements. Je suis aussi beaucoup moins idiote en société, alors on m'aime mieux comme je suis. Arrêter de voir est la chose la plu solitaire qu'il m'est été donné de faire. Heureusement qu'il y a les forums, et d'autres comme nous, pour s'encourager. Nous sommes spéciaux. Il faut célébrer notre grande sensibilité qui sûrement nous a aidé à tant embrasser la bouteille. Aujourd'hui, elle sert à faire le bien autour de nous et à mieux s'aimer. Sarah PS: je ne me suis pas relue, j'envoie à froid. ;)"
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alice75 (37 ans) - Nationalité francaise - 05 décembre 2011 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonjour à Karamelle, je viens de lire ton témoignage, je voulais savoir si tu allais mieux, as-tu trouvé de l'aide? Ton récit me rappelle le mien, à quelques détails près, mais quand j'ai lu ton témoignage, j'avais l'impression que c'était moi qui l'avait écrit. Je me dis exactement la même chose que toi, je suis perdue, je n'arrive pas à ne pas boire, tous les matins je me lève avec les mêmes résolutions: ce soir je ne bois pas; et puis la journée passe, la gueule de bois aussi, et puis arrivée le soir, la bouteille, je me dis juste un verre, allez 2, au moins avec le repas, et puis le repas est terminé, je n'ai plus faim, mais j'ai encore "soif" et puis ca y est c'est parti, pareil, le téléphone sonne, je ne réponds pas, pareil j'envoie des mails, et le lendemain, je me relis j'ai honte! Je ne bois pas non plus la journée, et n'y pense pas, je parais plus jeune que mon age,et aussi la hantise qu'un jour je me lève et qu'on puisse deviner que je bois! Un jour,l'été dernier,je me suis réveillée encore une fois, les lèvres et les dents tachées de vin rouge,les yeux vitreux, et le moral au plus bas; je ne savais plus quoi faire pour m'en sortir, l'alcool m'avait dépassé,je ne contrôlais plus ma consommation, alors j'ai décidé d'appeler les alcooliques anonymes, la 1ere réunion j'y suis allée le même jour, j'étais terrorisée, mais en même temps, je voulais voir si cela pouvait m'aider. Cette réunion fut une révélation pour moi, car j'ai vu pleins de femmes dans le même cas, je n'étais plus seule, des femmes avec ou sans enfants, mariées, divorcées, séparées, travaillant, actives ou au chômage bref... toutes sortes de femmes différentes venant de milieux complètement opposés, toutes avec le même problème, elle se noie dans l'alcool...comme moi. j'assiste aux réunions, je ne parle pas, personne ne t'y oblige, mais j'écoute, j'écoute et j'écoute encore les témoignages qui résonnent en moi exactement comme le tien, je ne bois plus, cela fait quelques semaines, j'ai fais quelques rechutes, et puis je retourne en réunion et petit a petit le chemin se fait, l'acceptation aussi, il n'y a pas longtemps j'ai compris et accepté que nous ne sommes pas tous égaux face a l'alcool, ce n'est pas une faiblesse de ma part, non, je suis malade, je suis allergique à l'alcool, je ne pourrais jamais boire modérément, si je continue a boire,les doses vont augmenter d'années en années(j'en ai déjà fais l'observation), il y a 10 ans je n'aurais jamais bu une bouteille seule, maintenant c'est tous les jours et parfois 2, donc si je ne m'arrête pas maintenant, dans 10 ans ça sera 3 ou 4? je ne veux pas prendre ce risque,je veux éteindre les braises avant le feu! Je suis encore jeune,et j'ai l'air fraiche,j'ai trop peur d'être toute bouffie et toute rouge a 50 ans! Tu as écris ton récit au mois de juin,on est en décembre j'espère que tu as trouvé de l'aide, moi j'en ai trouvé, si tu veux m'écrire n'hésites pas,cela me ferait très plaisir. Merci encore pour ton témoignage."
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Claire (38 ans) - Nationalité Suisse - 24 novembre 2015 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonsoir, Claire alcoolique et co-dépendante. Je fréquente depuis 12 ans les groupes des NA, AA et Al-Anon, alors non seulement je suis clean, mais en plus j'évolue sur mes fonctionnements et deviens vraiment celle que j'aime être. L'estime de moi est venue (finalement parce qu'avant c'était une illusion que j'essayais de donner), la confiance en la vie, l'envie de vivre et j'identifie clairement quand j'approche de l'auto-destruction. A CHAQUE FOIS, J'AI LE CHOIX. Durant les 3 premiers mois où j'étais clean je me disais "je ne dois pas consommer", j'ai rechuté. Depuis 12 ans je me dis "j'ai le choix, mais je connais les conséquences" et les conséquences c'est l'enfer, l'isolement, la honte, la déchéance. Je préfère me suicider que rechuter. J'ai des amis qui sont morts de leur rechute. Grâce aux groupes AA qui me permettent de partager et de trouver du soutien, de l'amour et des suggestions, je chemine. 1x par semaine à une réunion, c'est le seul coût de ma sobriété. J'ai un père dépendant et j'ai tendance à vouloir faire le St-Bernard pour toutes personnes qui souffrent, désormais je n'aide que celles qui me le demandent, dans la mesure de mes limites, mais avant tout JE PRENDS SOIN DE MOI. Arrêter de boire, se faire soigner, être responsable de prendre le 1er verre, c'est essayer la vie. Pour moi boire, c'est rechercher l'assistance. L'alcoolisme est une maladie, mais une maladie dont on peut se sortir (quelle chance, contrairement à des cancers!). Dans la co-dépendance j'ai compris que si la personne ne veut pas s'en sortir sérieusement (en posant des actes, parce que le "blabla" de l'apitoiement fait partie des manipulation de l'alcoolique!), vaut mieux la laisser, sinon on est tous à couler. En tant qu'ex-alcoolique, c'est quand on m'a lâchée que je me suis prise en main. Et je remercie encore les personnes qui m'ont tourné le dos. Elles m'ont permis d'assumer mes choix et de toucher le fond pour ENFIN me prendre en main. Bien à vous, et... C'est possible de se sortir de la dépendance et de la co-dépendance! Mon truc c'est les réunions, parce que seule, je n'y arrive pas. "

iza (51 ans) - Nationalité française - 14 juillet 2015 - Partager sur: Facebook - Twitter
"J'ai arrêté de boire il y a 4 ans suite à une cure dans une clinique spécialisée.Avant de faire la cure,j'étais arrivée à consommer quasiment une bouteille de whisky par jour et étais atteinte d'une hépatite alcoolique.Avec 3 enfants et un métier d'enseignante,j'avais touché le fond.Où je continuais et la mort était proche ou je me soignais.Le jour où j'ai mis le pied dans cette clinique,j'ai su que je ne boirais plus jamais d'alcool.J'avais tout connu dans le domaine de l'alcool;il n'y a plus rien à voir. Un infirmier de la clinique nous a dit qu'un tiers des patients s'en sortait,un tiers rechutait et un tiers mourrait.J'ai tout de suite pensé que je ferais parti du bon tiers. Je n'ai plus jamais eu envie de boire mais il faut dire que j'ai de la chance car la vue ou l'odeur de l'alcool me retourne l'estomac!Ce qui ne m'empêche pas de très bien vivre les situations festives où les autres consomment de l'alcool. La vie ne devient pas rose parce qu'on arrête de boire mais on revit,tout simplement."
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Anonyme (43 ans) - Nationalité suisse - 11 août 2021 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonsoir, j'ai 43 ans. Ma vie a été jusqu'il y a 3 ans un désastre familiale et relationnel à tout points de vu. Depuis j'ai rencontrer l'homme de ma vie, eu un enfant merveilleux et pourtant je ne peux pas me résonner lorsque je rentre chaque soir je pense qu'a une seule chose "l'apéro". Je fais à manger à mon fils, les enfants de mon mari et de façon compulsive je bois, je bois...Je ne suis jamais totalement ivre mais toujours fatiguée, irritée et jamais à 100% dans mes tâches quotidienne et mon boulot. Je réalise aujourd'hui que si cela dure comme ça je vais tout foutre en l'air et ça me rend profondément triste. J'ai décidé de me prendre en main, rencontrer une spécialiste et arrêter de boire puisque je ne suis pas capable de boire modérément. J'ai très peur de l'échec, voilà pourquoi ce soir j'écris. Je suis tétaniser à l'idée de vivre sans boire, de sortir sans boire et de n'avoir plus de refuge."
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Caroline (37 ans) - Nationalité francaise - 31 juillet 2014 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Ce que je ressens aujourd'hui est indescriptible, j'ai une tel honte sur moi.. Comme une envie de disparaître pour ne plus voir le regard triste des gens à qui j'ai fait du mal. Comme beaucoup de personnes je pensais qu'on était alcoolique que si on commençait à boire des le matin, moi je ne buvais qu'après le travail ( je travaillais en restauration) ou à la maison le soir. J'ai commençais à avoir des petits black out pas vraiment très inquiétant juste que je me rappeler plus par exemple comment je rentrais chez moi ou la fin de mes soirées... Ce qui faisait d'ailleurs rire mon entourage. Il y a bientôt 4 mois j'ai arrêter de fumer et forcément pour y arriver j'ai du faire de même avec l'alcool. Je ne boit donc plus tout les jours, que si j'ai un/une ami (e) qui passe boire l'apéritif ou lors de soirées. Je suis fière de moi malgré tout car je suis sorti toute seule de mon alcoolisme. Mais voilà hier soir petite soirée tranquille avec des amis enfin au début car après j'ai casser l'ambiance (pour être soft). J'ai insulter, crier, frapper, pleurer..... Mais tout ça je l'ai su ce matin à mon réveil, mon conjoint ma fait part de toutes les atrocités que j'ai pu dire à certaines personnes mais également à lui même... Comment et pourquoi puis je dire des choses immondes que je ne pense même pas aux personnes que j'aime??? C'est la 2 ème fois que ça m'arrive, la fois de trop pour mon conjoint... Qui pourrais l'en blâmer certainement pas moi.. Mon problème aussi c'est qu'ils ont du mal à croire que je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai pu dire ou faire. Je suis en train de m'auto détruire... Le pire c'est que j'ai la sensation d'être puni pour quelque chose que je n'ai pas fait.. Comment peut on ne se rappeler de rien?? Et pourquoi être aussi odieuse?? J'ai peur, peur de la prochaine fois, peur de ce que je pourrais faire, peur de mon avenir... Je me retrouve seule au moment où du coup j'ai besoin d'aide pour me sortir de tout ça.... Je n'y arriverais pas toute seule.. J'ai tellement honte de ce que je suis quand je bois.... "
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Fani22 (50 ans) - Nationalité Française/Bulgare - 08 juin 2019 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Merci a Vous! Merci du fond de mon cœur. Tellement de générosité, de force, de authenticité! Je prend! Je prend tout pour me libérer pour être moi Pour exprimer ce que Dieu a voulu transmettre a travers ma vie de souffrance que je voie aujourd’hui comme une bénédiction! Donnez moi votre foie votre confiance et le courage ! Je vais me battre! Je vous aiment Fani"
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Anonyme (47 ans) - Nationalité Allemagne - 04 septembre 2023 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonsoir, Je n'ai plus consommé d'alcool depuis le 24 avril 2023. Comme je l'ai constaté avec blessure, le sevrage physique était déjà terminé après trois jours. La composante psychique a été honnêtement plus facile que prévu. C'est sans doute la conviction de ne plus faire une chose, car les avantages l'emportent sur les inconvénients. Cependant, une chose me pose encore problème aujourd'hui. Le point de vue de la société, quand on dit qu'on n'est plus en train de boire de l'alcool et de se joindre à la masse. Ne vous méprenez pas, je ne juge personne, j'ai moi-même été assez longtemps de l'autre côté pour cela. Mais j'ai souvent l'impression de ne pas être à ma place. Il n'y a même pas de mauvaise intention derrière cela. Cela commence déjà par le fait que la plupart du temps, on ne prend que des boissons pour tous ceux qui boivent de l'alcool quand on est à une fête. Je vais quand même continuer parce que ça me semble juste. Pour mon amour-propre et pour ma santé physique et mentale. Ce qui est également triste, c'est que les gens vous demandent toujours quand vous allez enfin redevenir "normal", et c'est vraiment triste. Dans notre société, boire de l'alcool, comme manger et boire en général, est une évidence. Pour ma part, je ne peux que dire : je suis fière d'être anormale, lg et bonne soirée, dont je me souviendrai encore demain😉, Steffi."
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Johanna (50 ans) - Nationalité France - 06 septembre 2018 - Partager sur: Facebook - Twitter
"J'aime un homme qui va boire épisodiquement, mais beaucoup à chaque fois, et cela peut durer sur 2 jours consécutivement. Je ne sais comment être avec lui lors de cette descente en enfer. J'essaye divers comportements lorsqu'il est sous la "houle de l'alcool": La gentillesse, en essayant avec des paroles douces et rassurantes de lui faire entendre raison et d'arrêter de boire mais il ne semble pas être dans une compréhension claire et son visage grimaçant (et terrifiant) me laisse entrevoir son indifférence dans de tels moments. Je le prends dans mes bras, il ne me rejette pas mais il reste inerte. J'ai essayé la compréhension, lui dire que je le comprenais, que les événements de sa vie peuvent amener à avoir envie de boire, mais que la solution n'était pas au fond de la bouteille. Qu'il avait un incroyable potentiel, qu'il était intelligent , sensible. Qu'il avait la chance d'avoir une famille aimante qui l'adorait et qu'il pouvait compter sur eux comme sur moi... J'ai feint l'indifférence, en faisant semblant de continuer "my life" à côté, mais ses paroles inaudibles ou méchantes et ses gestes confus me blessaient moralement, psychologiquement. J'ai été aussi quelque fois très en colère, où mes paroles pouvaient dépasser ma raison pour le blesser mais je trouvais ça irresponsable et hideux de ma part et la culpabilité m'envahissait. J'ai aussi giflé cet homme que j'aime parce qu'il me mettait à bout... Au milieu de la nuit, le manque de sommeil qu'il m'infligeait, les nerfs à fleur de peau. La musique montée de son volume sonore légitime , je craquais et hystérique je pouvais lui hurler qu'il ne pensait qu'à sa g... qu'il ne me respectait pas, Je voulais qu'il fasse ses valises, qu'il parte. J'ai aussi erré de longues heures dans la nuit, à toutes saisons souhaitant arriver à la maison uniquement lorsqu'il serait endormi de son trop plein d'alcool, allongé sur le sol ou dans le lit mais commençant son dégrisement. J'ai même pensé que j'allais en finir définitivement personnellement. (Heureusement la pensée après avoir tergiversé raisonne de bon sens) Puis le lendemain, en fin de journée, revenue de ma journée de travail, je le retrouvais "endolori" de l'alcool consommé durant ses derniers 24h, ne se souvenant pas de ce qu'il c'était passé, dit, acté ! mais plutôt honteux, se sentant misérable d'avoir bu autant. Je continue de l'aimer, il est toujours à mes côtés. Seulement, quelque fois j'ai une panique sournoise qui s'installe dans mon ventre quand je sens les prémices de la beuverie arriver. Je ne sais pas comment agir, je déplore mon manque d'initiative pour qu'il arrête totalement. Je me suis déjà déplacée dans une réunion des alcooliques anonymes sur Paris. J'ai parlé de mon couple, de la situation mais leur réponse fût démotivante pour moi: "il fallait que je le quitte". Ce qui n'est pas mon souhait. Je voudrai mettre l'accent sur toutes ces personnes qui vivent de près l'alcoolisme de leur conjoint, de leur père ou mère, d'une relation familiale ou amicale. (moi y compris) je souhaite honorer nos forces, nos patiences, nos amours, nos dévouements ... mais aussi vous faire entendre: "Tu crois pas que c'est abusé ... là !" Et de savoir nous donner une limite. Notre vie nous est octroyée et nous appartient. "
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