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"illusion" (11)

mimosa (36 ans)
Nationalité française
03 avril 2023

J'ai arrété de fumer il y a 2 mois, je ne compte plus les fois où j'ai arrété mais cette fois je veux que ce soit la dernière. Je ne veux plus retomber dans ce piège, je le connais par coeur, j'en connais tous les rouages, toutes les subtilités, j'ai pris le chemin de la paix et je ne veux pas me perdre encore dans des impasses sordides. Alors oui, il y a cette pollution dans mon cerveau qui est encore présente, cette tentation dans un coin, cette illusion qui est si bien déguisée mais j'espère qu'à force de prendre le temps de la regarder dans les yeux et de la démasquer à chaque fois qu'elle se pointe devant moi, je saurai la voir toujours telle qu'elle est : une sordide illusion capitaliste. Je suis à fond avec quiconque essaie d'arrêter de fumer, vous avez tout mon soutien, c'est vraiment pas dur, il s'agit de choisir la paix et de savoir y gouter suffisement pour ne plus jamais vouloir autre chose!
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Cédric (46 ans)
Nationalité Suisse
09 août 2021

Bonjour à tout le monde. J'ai 46 ans, j'ai commencé à fumer à 17 ans (par pur plaisir) et j'ai arrêté à minuit pile, le jour de la dernière journée mondiale sans tabac . 29 ans de tabagie, quatrième jour d'arrêt. 4 jours par rapport à 29 ans, c'est à peu près 300m par rapport à la distance Bordeaux-Paris. Autant dire que je voyage à dos de limace et que je ne suis pas arrivé. 4 jours, c'est effectivement insignifiant. Mais d'une part ça atomise tous mes records précédents et d'autre part je commence déjà un tout petit peu à entrevoir pourquoi j'ai pu passer 29 ans à fumer, et à me croire heureux de fumer. La cigarette est une sorcière mystificatrice redoutablement experte en illusions. L'illusion qu'elle est indispensable aux bons moments et qu'ils seraient moins bons sans elle. La parfaite illusion qu'elle apaise. Celle que c'est une amie qui accompagne et qui aide. Ou encore celle, parmi les plus terribles, que fumer est un remède à l'ennui. C'est au début des Fleurs du Mal : il ferait volontiers de la terre un débris, et dans un bâillement avalerait le monde : c'est l'ennui . J'ai probablement fumé des dizaines de milliers de cigarettes pour tromper mon ennui ou pour le fuir. La cigarette est diabolique au sens où bien que ma raison me permette d'avoir la pleine conscience qu'elle n'est qu'une somme d'illusions inéluctablement destructrices, et bien elle me manque quand même terriblement. Déjà. Je n'ai jamais réussi à arrêter plus d'une journée, parce que j'ai toujours essayé mollement, avant tout pour faire plaisir à quelqu'un d'autre qu'à moi. Alors j'arrivais pendant quelques jours voire quelques semaines à passer de 20 ou 25 par jour à moins de 5 en me disant que j'arrêterai ensuite plus facilement, et surtout plus tard, évidemment plus tard Mais cette stratégie, en tous cas pour moi, était vouée à l'échec : elle ne s'attaquait pas aux mystifications essentielles de ma cigarette. Au contraire elle les entretenait puisque je réservais le tabac aux bons moments. La sorcière avait le dessus et j'étais bel et bien convaincu que la cigarette décuplait les plaisirs, ce qui me condamnait à en abuser de nouveau à plus ou moins court terme. Mais cette fois ci j'en fais une affaire personnelle. Ce qui m'aide considérablement, c'est bien sûr le patch, mais aussi tous les soutiens que je trouve (famille et internet). C'est également le souvenir que j'entretiens de quelques terribles photos de cancers de la bouche ou de la gorge. C'est aussi le fait qu'il est désormais interdit de fumer dans les lieux publics : cette suppression d'une infinité de sources de tentation est une aide particulièrement précieuse. Et puis il y a l'argent. Dépenser plus de 150 par mois pour ça , n'est-ce pas un gaspillage aujourd'hui indécent ? En réalité, le vrai boulot pour moi, c'est d'arriver à remettre en question ma conception du plaisir, des plaisirs, pour redéfinir et adopter un nouveau système de valeurs et par suite, d'actions, au sein duquel la cigarette n'aura plus sa place. Très dur pour moi, déjà, à seulement J+4, et bien que m'y étant préparé depuis plusieurs semaines avant l'arrêt en m'inscrivant dans un club de Karaté, en reprenant une activité régulière, et en faisant un petit régime pour déjà modifier mon rapport à l'excès (et retrouver cette silhouette mystérieusement fascinante qui avait envoûté ma future épouse, vers la fin du siècle dernier) Pour l'instant, c'est l'idée de me taper l'humiliation de perdre encore contre la sorcière qui me préserve de la rechute. Mais je dois presque tout réapprendre, revivre des quantités de premières fois : première fois que je prends l'apéro sans fumer. Première fois que je reçois des amis sans fumer. Première fois que je vais au boulot sans fumer, et que je pars du boulot sans fumer. Premier stress, premier soir sur la terrasse, première promenade, etc C'est presque une autre vie, que je sais plus intelligente, plus épicurienne, plus saine, et au final plus agréable. Mais je crains bien de n'avoir encore vu qu'une infime partie de tous les pièges que la sorcière est capable de déployer pour me reconquérir. Et si elle ne renonçait jamais ?
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Etienne (41 ans)
Nationalité Française
15 septembre 2021

J'ai commencé à fumer à l'âge de 16 ans pour faire comme tous mes copains. C'était dégeulasse évidemment mais j'ai beaucoup travaillé et j'ai fini par devenir un vrai fumeur accro ! Je me rassurai en disant que je fumais un peu moins que la plupart mais j’étais tout de même à au moins 10/jours et souvent 20/jours… Et j’étais surtout incapable de me passer de tabac pendant une seule journée. Comme je trouve l’idée d’être dépendant de quoi que ce soit atroce, j’ai résolu d’arrêter et j’ai réussi plusieurs fois à le faire pendant des périodes assez longues. La première fois j’ai arrêté grâce à la remarque toute simple d’un oncle qui m’a dit que ça lui faisait de la peine de me voir m’abimer la santé. J’ai regardé ma clope et je l’ai écrasé sous ses yeux et ça a été la dernière… Avant 4 ans ! Et, oui, une grande occasion passe, un ami fume; et je lui demande une taffe. 1 mois après, j’étais à nouveau à un paquet/jour. Quelques temps passent et j’arrête à nouveau plusieurs années. Et ainsi de suite, 3 fois. Je replonge à chaque fois, à la faveur d’un grand événement. Aujourd’hui, j’ai lu attentivement le livre d’Allen Carr. J’ai surligné tous les passages chocs. Cela m’a permit de prendre conscience de ce qu’est vraiment la cigarette. Une drogue, un point c’est tout ! Exactement comme l’héroïne ! Donc quand j’arrête de fumer, je ne me prive de rien, je fais le plus beau cadeau possible à mon corps. Quand j’arrêtais auparavant, je pensais toujours me priver d’un plaisir, aujourd’hui, j’ai compris une chose sur la cigarette : il n y a absolument aucun avantage à fumer. Aucun !!! La cigarette ne soulage que partiellement le manque qu’elle a elle-même créé. C’est donc, une illusion de croire que j’aime la cigarette. Aujourd’hui, je prend la décision que plus JAMAIS JE N’INTRODUIRAIS DE NICOTINE DANS MON CORPS SOUS QUELQUE FORME QUE CE SOIT. Je recommande vivement la lecture du livre d’Allen Carr pour mieux comprendre les mécanismes de la dépendances et pouvoir lutter efficacement contre ce jeu de dupe qu’est le tabac.
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Roger (39 ans)
Nationalité Suisse
09 août 2021

La plus grande prise d'otage de tous les temps !! Près d'un milliard et demi d'otages dans tous les pays du monde ! Un otage exécuté toutes les 5 secondes ! A chaque seconde un nouvel otage est capturé, au moment même où il allume sa première clope ! Une rançon phénoménale, versée par petite dose à l'achat de chaque paquet ! Une prise d'otage qui perdure depuis plus d'un siècle ! Le preneur d'otage: les compagnies de tabac ! Leur arme favorite: la cigarette ! Et surtout leur technique: l'intoxication psychologique !! Eh oui, c'est incroyable les inepties que ces compagnies ont réussi - et réussissent encore - à faire gober à près d'un tiers de l'humanité, sous le regard laxiste (complice?) des ces messieurs qui nous gouvernent, bien trop soucieux de ne pas tuer la poule aux volutes d'or. La plus belle illusion du monde, soigneusement maquillée avec ces jolis paquets colorés, avec ces briquets "fantaisie", avec cette Formule- 1 qui gagne course sur course, avec ce cow-boy posant fièrement sous un ciel crépusculaire, avec la vision de ce chameau immortalisé dans le firmament, avec ce héros romantique dans ton film préféré, avec ces points de répères que sont la pause-café, le repas, l'apéro, etc, avec ce sentiment rassurant de trouver son paquet fétiche n'importe quand et n'importe où sur terre, avec les opinions si rassurantes des autres fumeurs si "heureux" de fumer. Quel magistral tour de force que d'arriver à faire passer la dépendance à une drogue dure, addictive, meurtrière, comme un besoin aussi vital que de manger, dormir, boire ou respirer ! Et bien évidemment à faire passer le soulagement du manque pour le plus grand plaisir de l'existence ! Du PLAISIR ? Achèteriez-vous un marteau- piqueur uniquement pour le faire marcher et ressentir le PLAISIR quand le bruit s'arrête ? Ou bien achèteriez-vous des chaussures trop petites, les porter toute la journée juste pour ressentir le PLAISIR de les enlever le soir ? Attraperiez-vous une bronchite chaque semaine juste pour ressentir le PLAISIR lorqu'elle est finie ? Iriez-vous vous taper la tête contre un mur pour ressentir le PLAISIR quand ça s'arrête ? Et enfin allumeriez-vous cette clope providentielle pour ressentir le PLAISIR de mettre fin au manque qui torture votre esprit ? Mais oui, bien sûr ! Les dirigeants des compagnies de tabac ont réussi à intoxiquer notre subconscient, en nous faisant gober l'idée que nous avons besoin de fumer. Donc, le moyen le plus efficace pour couper l'herbe sous les pieds de ces fumiers, c'est...de ne plus fumer ! Faut-il rappeler qu'UN SEUL fumeur qui arrête de fumer, c'est pour les prochaines années des milliers de francs que l'industrie, mais aussi l'état, n'encaisseront jamais! Fumeurs, révoltez-vous contre la dictature que vous infligent les cigarettiers...en devenant des non-fumeurs !
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le bateau_ivre (68 ans)
Nationalité française
25 juillet 2021

1 an d'arrêt mais toujours fragile, surtout ne pas céder à la tentation de se croire définitivement guéri, cela demande une vigilance constante. Le dégoût du tabac a disparu et donc le risque de croire que je peux tirer sur une cigarette sans retomber dans la dépendance est une illusion.Rien n'est vraiment acquis.
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Anonyme
Nationalité Suisse
07 janvier 2020

Sur un coup de tête, le premier janvier 2019, j'ai arrêté de fumer. Bien sûr, l'idée trottait dans ma tête depuis longtemps, mes essoufflements dès que je montais 5 escaliers ou essayais de reprendre mon vélo ainsi que mes quintes de toux les matins...commençaient à m'angoisser. J'ai donc arrêté comme cela, ce matin-là à 4 heures, un peu pompette, et surtout effarée de voir mes 2 paquets achetés le 31 pour fêter le nouvel-an étaient VIDES.... Eh oui, 40 cigarettes en quelques heures, pas étonnant d'avoir mal à la gorge, aux poumons et à la tête. J'ai donc décidé de ne pas en acheter avant au moins 2 jours, pour compenser.... A mon réveil, ce même 1er janvier, la tête bien embrumée, j'ai bien sûr tourné, cherché, je suis sortie sur le balcon, j'ai regardé les fonds de paquets vides, dépitée, et comme mue par une seule et unique pensée contradictoire: fumer-pas fumer, j'avais de la peine à passer à autre chose, mais j'ai tenu bon. Lorsque l'envie était trop forte, bien décidée à tenir le coup, j'ai simplement inhalé ( un peu seulement, et de pas trop près, bien sûr, on n'est pas masochiste non plus ) les cendriers débordants de mégots. Oui, la fête avait été belle, mais 40 clopes, beurk. Cet état m'a suivi durant les jours suivants.Aller fumer, mais finalement, ne pas fumer... La chose qui m'a énormément aidée a été l'invention de mon adolescente de fille qui m'a fabriqué des fausses cigarettes en pailles en plastique dans une petite boîte en carton comme un paquet de cigarettes. Elle m'a dit:" si tu as trop envie, tu fais semblants de fumer" Cette astuce m'a énormément aidée, car outre l'accoutumance à la nicotine, la gestuelle, les habitudes, la sensation buccale sont des manies difficiles à oublier, et l'envie de les assouvir peut nous entraîner à craquer. Donc, comme j'avais encore au moins envie de fumer chaque heure que Dieu fait, j'ai feinté mon cerveau avec ces fameuses pailles en plastique. J'avais l'air ridicule, mais pas tant que cela, finalement si on compare avec le fait de sucer ces tiges de tabac enrichi de produits toxiques et addictifs.... J'ai rempli ces pailles avec des cure-dents afin de retenir l'air et de m'approcher de cette sensation de succion... Pour le goût, j'y ai mis une petite goutte d'huile essentielle. Ainsi, l'illusion était presque parfaite. Après trois ou quatre jours de ce régime, j'avais toujours envie de fumer, mais l'odeur du tabac commençait déjà à m'incommoder un peu. J'ai retrouvé une cigarette derrière le canapé, ( reste de la fête) que j'ai fumée après avoir repoussé ce moment des heures durant: Résultat: je me suis sentie flouée. Cette cigarette qui me faisait tant envie depuis si longtemps a été consumée en un rien de temps, elle puait vraiment, m'a encrassé les bronches, et ... cerise sur le gâteau, je l'ai écrasée en n'ayant aucunement l'envie assouvie, au contraire! Une escroquerie totale! Cette conscience m'a aidée à définitivement arrêter. Libérée, délivrée :-)
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Anonyme (32 ans)
Nationalité suisse
14 octobre 2019

Bonjour à tous, je vous raconte mon histoire en lien avec la cigarette car je suis extrêmement reconnaissante aux autres personnes qui ont partagé la leur ici, ça m'a tellement aidée de lire les autres témoignages. J'ai arrêté de fumer du tabac il y a un an pile aujourd'hui. Ca faisait depuis mes 14-15 ans que je fumais régulièrement en moyenne 15 cigarettes par jour et parfois bien plus. J'ai commencé à fumer parce que j'avais l'impression que cela devait comporter un bénéfice (mon papa fumait). Même si je pressentait que c'était destructeur, quelque chose m'attirait dans cette solution: une mini baguette magique, un accessoire du désarroi, des moments vides, un accessoire des rebelles: quitte à se faire du mal, il y a une douce arrogance à fumer. "Ca ne m'atteint pas, je suis plus forte que la clope". J'ai continué à fumer pendant 16 ans, j'ai traversé l'adolescence, j'ai eu un moment de complicité avec mon papa en lui avouant que je fumais, puisqu'on était en vacances, autant le lui dire il allait le découvrir de toute façon. La clope, c'était un petit gadget qu'on porte toujours avec soi, qui nous permet de sortir prendre l'air, d'avoir une excuse pour fuir une situation, de prendre un moment à soi. La clope, c'est un tête à tête avec soi-même et un privilège avec les autres fumeurs, c'est un marqueur de moments forts. Pas possible d'envisager une discussion profonde avec un verre de vin rouge sans la cigarette. Impossible de vivre un trajet en voiture sans clope: la clope, c'est pour marquer les moments: dire à son cerveau "regarde, il faut célébrer, savourer" ou à l'inverse, un médicament pour les moments douloureux. IMPOSSIBLE D'ENVISAGER DE S'EN PASSER, ça serait un peu mourir. Pendant des années, je continue à fumer, en ayant en arrière fond une pensée amère. Un jour, alors que je le craignais pour lui depuis longtemps, mon papa se fait diagnostiquer un cancer de la gorge. Honnêtement, si je n'avais pas été témoin de ce drame, je n'aurait pas réalisé à quel point c'est néfaste. Je vais ici vous raconter des choses crues, mais c'est ce qui m'a aidée à avoir un moteur pour arrêter alors je vous souhaite le même: pour moi il faut absolument avoir peur pour avoir le courage d'arrêter. Grande perte de poids, mon papa que j'aime m'apparait comme une ombre, un être décharné. Scanner, diagnostic: cancer de la gorge. Je ne réalise pas encore. Il s'en suit chimio, passages répétés à l'hôpital: nous vivons des moments intenses, car on réalise à quel point la vie est précieuse. Plus tard, la réalité beaucoup plus morbide apparait: il faut poser une canule (un trou par lequel respirer). Opérations diverses, visites à l'hôpital avec cette odeur âcre qui persiste, le cancer, c'est la chair qui débloque qui brûle et qui meurt, impossible de passer à côté de ne pas voir. Le plus dur, une image qui ne me quittera jamais, c'est quand on a dû lui enlever TOUTES les dents, pour permettre de faire la thérapie par rayons. Cette image, c'est la pire du monde, encore aujourd'hui 8 ans plus tard, j'en garde une trace profonde. Sa mort survient 6 mois après le diagnostic initial. De mon côté je continue à fumer en me voilant la face. Chaque année, ma peur augmente. Je flippe aux moindres douleurs à la gorge, je suis consciente que le jour de l'annonce d'un mal lié à la clope va arriver. Un jour en rigolant avec des amis sur nos objectifs de vie, je me prends à dire pour la 1ère fois mon désir d'arrêter de fumer. Sans y croire, en sachant que c'est impossible. Je suis la fille la plus accro du monde, en tout cas c'est sûr je n'y arriverai jamais. Un an plus tard, je me réveille après une grosse soirée, et je constate que j'en ai marre d'avoir peur, marre d'avoir l'impression d'être desséchée, de sentir le tabac froid et d'être impuissante. Je prends mon ordinateur et je déverse ma haine et ma peur sur le clavier. J'ai la chance d'être assez dégoûtée de toute substance nocive à ce moment. Ca ne me manque pas. Je sais que le manque physique va me submerger, alors je pars acheter des patch. Et là: révolte, les patch sont une autre arnaque, c'est beaucoup trop cher. Je décide d'écumer internet à la recherche de solutions naturelles pour aider au sevrage. Teinture mère de valériane, homéopathie, thé aux plantes, spray au Kudzu (apparement bon pour le sevrage du tabac et de l'alcool), inhalations, millepertuis (attention aux interactions médicamenteuses et déconseillé aux bipolaires). Apparement, il y a dans la nature une armada pour nous aider. Je redécouvre rapidement ce que odorat veut dire: au bout de 4 jours, mes papilles sont en fête, tout a un goût tellement génial. Je sens aussi de nouveau les odeurs, l'odeur des arbres, des plantes, les petites effluves de bouffe qui envahissent les rues et qui donnent faim, je sens l'odeur de la pluie et de l'herbe coupée. C'est tellement réconfortant. J'ai une immense fatigue qui s'abat sur moi mais je prends ça comme un revers mérité après toutes ces années à ne pas écouter mon corps. Je fais mille siestes par jour, je prends le temps: je suis en convalescence et je dois l'accepter. Les moments d'envie arrivent: les terrasses au soleil en automne, les fins de repas animés, la sortie du boulot: oui, il faut faire le deuil. Qui suis-je sans la clope? c'est le mantra que je me répète 25 fois par jour. Je ne veux pas arrêter à tout prix, mais répondre à cette question du mieux que je peux. Je ne me prive pas d'en parler autour de moi quand j'en ai vraiment besoin: c'est dur quand même... Impression de ne plus être vraiment moi, d'être clouée au boulot alors que les autres vont fumer ensemble, qu'est ce que je fais de mes mains maintenant que je peux plus rouler de clope?! Je ne suis plus vraiment rebelle, ni aventureuse, je deviens sage? cette idée ne me plaît pas. Mais je tiens, je dois trouver qui je suis sans le tabac. De semaine en semaine, j'y pense de moins en moins. Ce qui m'aide est l'application BuddyApp, avec laquelle on se choisit un parrain: moi j'ai demandé à ma soeur jumelle. C'est chouette d'être soutenu et que les gens qui vous aiment vous suivent dans vos progrès. De pouvoir se confier jour et nuit. 6 mois après, je n'ai presque plus envie. Sauf en soirée pour faire comme les autres. Puisque mon cerveau est alambiqué, je trouve une solution: j'ai un petit mélange de plantes sans tabac pour pouvoir rouler une clope aux herbes, sans risque de redevenir accro. J'en fume une fois ou deux. C'est franchement pas super bon, et ça sent la forêt cramée. Qui plus est, aucun effet sur la dopamine et autre machin, aucun booster du cerveau aucun soulagement...rien mais ça me donne l'illusion que je peux si je veux.Du coup, ça me calme et je n'y pense presque pas, mais de savoir que ça existe ça me réconforte... chacun ses petits trucs. Mais je sais que tout ce qui se fume potentiellement représente une menace pour moi, que ce soit du pissenlit ou du tabac. Aujourd'hui ça fait donc un an que je n'ai pas fumé de tabac. Je suis vraiment fière, et heureuse d'avoir au moins essayé. Et je sais que ce n'est jamais un succès complet, qu'il ne faut vraiment pas que j'y retouche parce que je redeviendrais une junkie du tabac. Je veux vous dire un message: *si j'ai pu y arriver jusque là, vous pouvez aussi.
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Lydia (28 ans)
Nationalité Française
29 janvier 2013

Bonjour à tous, Voilà on y est ça y est, 3 ans oui oui, 3 ans que j'ai dit stop le 1er fevrier 2010, incroyable non? j'ai 28 ans et j'ai commencé à l'âge de 13 ans puis confirmé à 15 ans en tout un peu plus de 10 ans à fumer!! je voulais dire merci à ce site génial que j'ai squatté des heures durant!! juste pour vous dire que c'est possible, lisez allen care c'est top ce livre ça aide vraiment je trouve, biensur j'ai continué à fumer à la fin du livre mais au moins j'avais compris l'illusion de la clope, tout ces médias qui nous aident pas à arrêter, ils en font une montagne insurmontable faut arrêter ils aiment biens qu'on leur remplis les caisses!! ne compte que sur toi même pour arreter et dis toi que c'est pas insurmontable c'est eux qui te mettent ça en tete!! du coup rien que pour arreter tes déjà en trans!! prend des patchs et des gommes ça aide aussi, va courir c'est trop bien, et dis toi que le temps passe vite, trop vite, donc avec ou sans ton arret le temps passera, autant que tu sois dans le bon wagon à l'arrivé!! c'est ce que je me suis dis, et dis toi que le manque passe c'est vraiment les premiers jours l'on y pense mais après jour après jour on est tellement contents!! moi je laisse les fumeurs fumer dans ma voiture et je les accompagne dehors au bureau pour fumer, tous mes amis sont fumeurs, je n'ai rien changé à mes habitudes de la vie, je fais tout comme avant même mon café le matin je le prend, sauf que j'allume pas une clope pour 2 minutes c'est tout, le soir avant le film je prend toujours mon thé sauf que je sors pas pour fumer, en vacance sur la plage le soleil brille autant sauf que je dors mieux sur ma serviette, le matin c'est pareil je suis toujours en retard sauf que j'ouvre pas les vitres de ma voiture!!! c'est tout avec mes copines on discute toujours autant autour d'un bon coca ligth sauf que j'ai rien à la main... oui vraiment la vie est pareil toujours aussi belle!! sauf qu'on respire mieux, qu'on fait plus de sport, mais on aime toujours autant se poser au resto ou sur la terrasse, dite vous que c'est pas la clope qui fait les bons moments c'est vous qui passez un bon moment, elle n'améliore en rien mais vraiment en rien tous ces plaisirs de la vie!!! faut juste passer le cap du manque physique qui est un peu douloureux mais tout passe!! après c'est que du bonheur... la vie est belle et passe trop vite... pensez y... je vous souhaite de réussir sur le chemin de la guérison, de dégager tous ces nuages gris et de découvrir ce beau ciel bleu....Bon courage ce n'est pas une montagne c'est vous qui en faîte une montagne!!!!
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Aline (29 ans)
Nationalité France
30 septembre 2009

Je suis dans un cycle infernal dont je n'arrive pas à me sortir: J'ai fumé pendant presque dix ans(déjà) un bon paquet par jour, sans avoir l'envie d'arrêter.J'ai alors rencontré mon actuel compagnon il y a un an et demi, qui m'a très vite fait comprendre qu'il ne supporterait pas indéfiniment cette satanée cigarette...celle du matin à peine réveillée, celle du soir juste avant de dormir, celles de la nuit quand je n'arrive pas à dormir, l'odeur de tabac froid sur mes vêtements, dans ma voiture...bref partout! Je n'ai pas tardé à réduire ma consommation: mon bonheur était un puissant facteur de motivation et ma volonté était très arrêtée. J'ai donc arrêté (le premier arrêt...) le 20 juillet 2008. J'ai fait le bilan: bronchites chroniques pendant des années, voix fragile souvent sujette à extinctions de voix ( or, je suis enseignante), rappels à l'ordre de l'ORL, capacité respiratoire altérée quand je fais du sport (en plus j'adore çà...), remarques répétées de mes proches inquiets de ne pas me voir décrocher, disputes avec mon homme anti-tabac à ce sujet.Ca pèse quand même lourd dans la balance... Et pourtant...J'ai repris en novembre 2008 et depuis, ce n'est qu'une succession d'arrêts(je ne les compte plus)et de reprises (où je m'impose un quota: 3 à 5 par jour). J'ai mis en oeuvre toutes les stratégies pour m'aider: patchs, puis gommes à la nicotine, lectures multiples sur le tabac et l'arrêt, sport 3 fois par semaine dans un club etc.Et je n'ai toujours pas rompu avec la clope. Comment trouver les ressources en soi pour arrêter pour de bon? Qu'a-t-il manqué pour que "ça marche"? J'ai une relation d'amour-haine à la cigarette qui est usante à la longue. Elle est celle qui va me donner l'illusion de mieux gérer mes angoisses, elle accompagne les moments de plaisir (en soirée) et de détente: j'ai l'impression que cette amie mortelle me colle à la peau. L'idée de m'en défaire m'est douloureux. Ce n'est pourtant pas une personne, elle ne m'apporte objectivement rien en termes de satisfaction et de bonheur, elle est source de calculs bas et mesquins de ma part, à cause d'elle je fais des arrangements avec ma conscience, encore à cause d'elle je culpabilise, je me déteste trop souvent. La clope gagne plus souvent que moi et ma faiblesse me navre. Le ras-le-bol est réellement là, la peur de faire "sans" est là aussi. à partir de ce samedi 3 octobre, il faudra que ce soit la bonne parce que je n'en peux plus de tout ça.
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Anonyme (23 ans)
Nationalité Portugaise
14 juin 2007

J'ai 23 ans et je fume depuis l'âge des mes 15 ans. Quel idée stupide que de commencer à fumer... surtout que les premières cigarettes sont tellement mauvaises (tête qui tourne, etc). L'envie de vouloir faire comme les autres, se sentir adulte!!! J'aurai du plutôt penser qu'en commençant à fumer, je serai encore plus gamine!!! Il y a 4 jours, je ne me sentais pas très bien, de la peine à respirer, douleur à la poitrine. J'ai été à l'hôpital. En attendant les résultats des radios, j'ai eu trop trop peur... peur du diagnostic!!! Il s'avére que j'avais "juste" les bronches inflammer. Rien à voir avec la cigarette... mais elle y contribue évidemment. J'ai une petite fille de 10 mois... je vous explique pas ma peur de ne plus être la pour la voir grandir!!!! J'ai décidé d'arrêter de fumer. Pour elle... et pour moi!C'est dure! J'avoue que je fume deux-trois cigarettes par jour... je suis tombé sur ce site par hasard et je suis bien contente. ça va m'aider à arrêter... surtout ne commencer pas à fumer!! Le soit-disant plaisir que cela nous procure n'est qu'illusion!!! et ça nous fait tellement de mal!!!
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