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Maryhoon (39 ans)
Nationalité Suisse
20 mars 2024

Il y a bientôt une année, j'ai arrêté de fumer du jour au lendemain alors que je ne croyais pas ça possible. Ca faisait déjà tellement longtemps, plusieurs années, que j'essayais d'arrêter mais je reprenais toujours. Je voulais arrêter mais je ne savais plus comment m'y prendre. J'ai posé une date bien lointaine pour refaire encore un essai d'arrêt, mais je n'y croyais plus. Bien avant la date d'arrêt prévue, j'étais dans mon lit un soir et j'ai fait une sorte de prière au ciel en disant que je n'y arriverais jamais et que j'avais besoin d'aide. J'ai reconnu ma complète défaillance dans cette lutte contre cette drogue. Quelques jours plus tard, je me suis réveillée un matin avec l'idée qu'il fallait que je ressaie tout de suite. Sans y croire et alors que deux jours avant j'avais fait le stock de tabac, je me suis dit ok, on va réessayer. J'ai eu l'impression pour la première fois de me jeter dans le vide. J'ai accepté que c'était fini, derrière moi, que je n'en aurais plus jamais besoin. Le sevrage s'est bien passé, je n'ai plus eu besoin de lutter. Après coup, je pense que cette prière, adressée à personne sinon peut-être à une partie de moi-même, a changé quelque chose dans mon inconscient, reconnaître ma petitesse vis-à-vis de la clope a comme décuplé une force et permis d'induire une nouvelle perception de la cigarette. C'est ce changement de perception qui m'a aidé, car je n'ai plus vu la clope comme ma béquille, mon amie, ou quelque chose qui faisait du bien, juste comme un truc dont je n'avais plus besoin. C'est la première fois que j'ai arrêté sans penser qu'un jour j'en reprendrais une. Clore le chapitre clope mentalement a été capital. Le forum de la tribu anti tabac https://tribu-stop-tabac.ch/ a été aussi d'une grande aide car il permet de mieux comprendre les mécanismes de l'addiction et surtout de partager les expériences. Arrêter de fumer m'a libérée d'un grand poids et ma santé physique et même mentale se sont améliorées... Il ne faut jamais perdre espoir et toujours garder cet objectif, on peut y arriver, même si ce n'est pas du premier coup, on peut se libérer de la clope quand on comprend qu'elle ne nous sert plus à rien...
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Soso (31 ans)
Nationalité Suisse
10 décembre 2023

Bonjour à tous. Fumeuse depuis mes 13-14 ans, j'ai réussi à arrêter plusieurs fois de fumer. Une fois, un an. Une autre fois, 3 mois. Une autre fois, 6 mois. J'avais repris jusqu'à il y a quelques jours. Sur un coup de tête, cela fait 36 heures que je n'ai pas fumé, suite à la prise de conscience que je "cramais" mes poumons en fumant. De plus en plus, mon corps me disait de lâcher cette substance pourrissant dans mon corps : je fais de l'asthme depuis peu (mais avant, non...), j'ai des douleurs aux poumons, le souffle inflammé (chaud/froid), je tousse, j'avais ces peurs de mourir d'un AVC ou d'un arrêt cardiaque. En plus de souffrir d'hypochondrie. Comme certains ici en témoignent, la peur est un grand levier du changement, pour moi c'est aussi le cas. Mais prendre conscience que je détruis ma santé, ma vie, et que peut-être j'ai atteint un point de non retour me motive encore plus à dire non à cette drogue!! Et retrouver un rythme cardiaque agréable au bout de même pas 2j d'arrêt me conforte aussi dans mon idée et mon choix! Mes thérapeutes me disent que ce n'est pas le moment; mais je vais leur prouver aussi le contraire : il n'y a jamais de mauvais moment pour s'arrêter de fumer!!!
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Fanny (46 ans)
Nationalité Français
10 juin 2023

Mille mercis pour les conseils et le suivi très regulier par mail, façon de rester toujours en lien avec "des personnes qui peuvent aider", étape par étape . Je trouve l'accompagnement bien meilleur qu'en France :conseil médicaux , produits, dosage, stress, santé, hygiène alimentaire, sport, et un forum hyper réactif pour les coups de mous et pour me remonter en cas de rechute..merci a toute la communauté.Je ne vais pas mentir cela m'arrive encore d'avoir envie de fumer , mais c'est si rare que ça me surprend et que je trouve cette idée bizarre...je quitte mon identité de fumeuse avec laquelle j'ai composé quasiment 2/3 de ma vie. Tenez bon, accueillez chaque rechute comme une occasion d'apprendre sur vous et votre rapport au produit, faites vous aider ici il y a de bon conseils, et tout se passera bien!!
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Seb (50 ans)
Nationalité suisse
08 mars 2023

Bonjour, 1 jour, puis 2 jours, puis une semaine, un mois . Tout est encore fragile et après 35 ans à m'empiffrer joyeusement de clopes à gogo je voulais témoigner. Pour commencer j'ai arrêté une multitude de fois pendant 10 minutes sans y croire moi même juste pour dire stop tabac. Puis cette fois c'est venu du fond de moi même, je me suis levé un matin en me sentant esclave de la clope, gros électrochoc, alors pendant un mois je me suis préparé moralement et un jour à 12h14 j'ai pris mes 2 derniers paquets. Je les ai trempé dans de l'eau et jeté pour enlever l'envie de les récupérer. Je ne dirais pas que j'ai souffert le martyr, ce serait mentir. Oui ça manque, oui ça prend d'un coup et j'ai eu envie de ma dose. Mais j'ai tenu, de 60 clopes à 0. Le premier matin déception, c’était pire qu'avant sauf que discrètement une idée est née wouha je peux tenir sans, je peux le faire moi qui ai tant aimé cela. Et est né un autre sentiment, la fièreté! Alors courage à toutes et à tous on peut le faire. Je dois être différent des autres, je n'en veux pas au cigarettier qui se sont enrichis sur mes bronches, j'ai fait un choix idiot mais je l'ai fait seul, il y a fort longtemps. la clope m'a aidée à certains moments, mais là le moment était venu de juste se séparer à l'amiable si je puis dire. Puis bon 30 jours à 3 paquets cela fait près de 800 CHF dans la poche, ce weekend repas gastro et nuit romantique a l’hôtel avec ma moitié, il n'y a pas de petit profit de ce côté là aussi cela va nettement mieux.
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Marianne (29 ans)
Nationalité Francaise
19 avril 2022

Plus d'un an maintenant que j'ai arrêté. Je me suis juré de laisser mon (long) témoignage sur ce site si j'arrivais au 1 an d'arrêt, car ce sont ces témoignages qui m'ont énormément aidé dans les moments de doute et de fébrilité. Si cela peut aider qqn comme les autres ont pu m'aider. Je fumais depuis mes 17ans. J'ai démarré bêtement au lycée en prenant des paquets à mon père avant d'acheter les miens. Pendant 11ans, j'ai été fumeuse "modérée" à savoir entre 8 et 12 cigarettes roulées par jour. Sauf en soirée où je ne comptais pas. J'ai aussi eu une période cigarette électronique pendant 2-3ans sans pourtant vouloir arrêter . C'était "moins" dangereux et surtout moins de problème d'odeur, de pause clope en extérieur.. mais je l'avais tout le temps au bec et un jour d'entraînement de basket, ma respiration s'est emballée, impossible de reprendre mon souffle, trop d'eau dans les poumons j'ai cru que j'y restais. Ca m'ait passé au bout de quelques secondes mais ca m'a bien fait peur. Je suis revenue à ma bonne vielle roulée et à tous ses mégots. Logique🙄 Car oui, être fumeuse ne m'empêchait pas d'être sportive, c'est le grand paradoxe du cliché sportif. Et pourtant nombreux sont les sportifs amateurs fumeurs. Malgré un rythme d'entraînement assez modéré (7h semaine, c'est pas non plus du haut niveau), la clope n'a pas spécialement nuit à mes performances sportives du moins pas les premières années. Ajoutez à cela le fait que c'était aussi mon métier (responsable management sportif). Je n'ai pourtant jamais assumé auprès de certaines personnes d'être fumeuse sachant que cette image pouvait être degradante ou décevante à leurs yeux et du jugement qu'ils pourraient porter. Que ce soit envers mes parents, notamment ma mère pour qui les sermons sur la clope étaient permanents, mais aussi les membres de ma famille comme oncle tante grand mère...même si avec le temps ça se savait, je n'assumais toujours pas le geste de fumer devant eux. Mais également auprès de mes collègues de travail actuels, les petits basketteurs et enfin surtout ma copine à qui je n'ai rien dit pendant les 6 premiers mois de notre relation. Une honte pour moi de montrer cette image dégradante en contradiction avec les valeurs et la fierté du sport que je portais. J'avais à l'esprit la réalité du problème mais l'insouciance de m'y intéresser. En revanche, pour tous les amis, les coéquipieres, mon frère, mes cousins...les personnes qui m'entouraient directement, aucun problème avec eux pour en allumer une. La plupart l'étaient aussi. Mais surtout le problème était que j'adorais fumer. Il y a encore peu de temps je me demandais "mais comment les non fumeurs font ils pour ne pas fumer ou n'avoir jamais envie de le faire". Comme tout le monde, un soir de nouvel an, on prend la résolution d'essayer d'arrêter de fumer car on sait tous qu'en soit cela n'est pas une bonne chose. Mais quand on est pas convaincu et qu'on a pas spécialement l'envie ni la contrainte de le faire, et bien on ne fait rien c'est bien logique. Pourquoi se priver de ce qui nous donne du plaisir. Et c'est finalement quand on se rend compte à 27ans qu'on ne sait plus gérer l'effort, à l'entraînement ou dans la vie de tous les jours, qu'on commence à réaliser les effets sur le physique et cette vieillisse accélérée. Manque de souffle, d'oxygénation, de récupération, de force, d'endurance...pour courir après un ballon ou monter les courses au 2eme étage.. On se dit qu'on va réduire pour s'aider un peu. Et c'est là que le déclick survient : finalement on se rend compte qu'on ne peut pas réduire, qu'on ne peut plus arrêter même l'espace de 5h, qu'on a une réelle dépendance, que la cigarette n'est plus une option comme au début. Dès qu'on se prive, on multiplie l'envie d'en fumer une voir 2 d'affilé. Et c'est dans ce constat de dépendance, en fumant clope sur clope, le problème à l'esprit que je décidais d'arrêter. Mon arrêt ne fut pas simple, il s'est fait en 2 fois à cause d'une rechute mais qui était nécessaire pour mieux réaliser le second essai. A tous ceux qui ont rechuté : ce n'est pas grave, c'est une preuve que vous avez pris conscience du problème et que vous tenter de le résoudre. Essai 1 jour 1 : arrêt total sans aucun substitut. Je suis dans un état de nerf en fin de journée qui me pousse à aller au tabac pour prendre une de ces nouvelles mini cigarette électronique à cartouche. Pour ne pas gâcher ma tentative, je prends du zéro % de nicotine, j'ai lu que c'est juste un manque comportemental qui me pousse à fumer et que finalement la ecigarette était une bonne aide à l'arrêt. Le soir même je pleurais comme une enfant de cette privation.. Essai 1 jour 2 à 30 : je conserve cette mini cigarette avec des cartouches de nicotine supérieure : 12%. Je savais que cette dose était trop importante pour moi, j'étais un profil 6% avant, mais il n'y avait pas de dose intermédiaire pour ce genre d'appareil et je ne voulais pas réinvestir dans une "vraie" ecig plus chère. Avec le temps je me rends finalement compte que cette méthode me coûte bien plus chère que prévue et surtout que je suis plus dépendante à la nicotine qu'avant...bravo comme une débutante 👏 Essai 1 jour 30 à 45 : Je me mets comme objectif de ne plus fumer à Noël et passe par 10 jours de chewgum nicotine et 5 jours sans rien. Je suis à la suite de ça psychiquement fatiguée mais contente de cette avancée dans ma routine. Cependant, je me retrouve confrontée pour les fêtes à des anciennes situations de fumeurs auxquelles je ne m'étais pas préparées : le train et l'attente entre les correspondances puis cette privation certaine qui m'attendait d'être entourée de ma famille. A peine arrivée pour les fêtes, je rachetais des cartouches 12%. Essai 1 jour 45 à 100 : consciente cette dépendance aux substituts qui me coûtent cher, je me resouds à réinvestir dans un vrai "calumet" comme je l'appel avec ses options, son dosage et ses arômes pour finalement pas si cher que ça. Mais ce truc n'a finalement pas l'effet escompté sur moi, physiquement cela me donne la nausée, m'étouffe (encore) dans l'effort. Je me surprends même à une soirée à fumer une clope plutôt que ce truc me disant que c'est "juste"pour la soirée. Les jours suivants, une méga rage de dents, dont la ecig n'y est pas pour rien (beaucoup d'agents dans les vapeurs et vasoconstriction des gencives), me fait littéralement plier. 4 mois après ma décision, j'abandonne toutes ces pseudos solutions qui auront finalement monopolisé mes pensées, altéré fortement mon humeur et mes coups de deprime au point de déstabiliser mon couple, ruiné tout autant que lorsque j'étais fumeuse. Je me suis retrouvée pendant un bon mois à fumer, fumer, enchaîner les paquets comme pour me rattraper de cette privation. Et bien sûr à cacher cet échec à ma copine. Et un jour, jai finalement fini par m'en dégouter, et me dégouter moi même de la machine à fumer que j'étais devenue. Je fumais à presque vomir parfois. Mais il fallait faire les choses plus intelligemment que la dernière fois. J'ai profité d'un énième confinement de 15 jours chez mon père, dans l'air pur des Alpes, devant qui je ne fumais pas et où les activités sportives étaient quotidiennes. C'était la quinzaine parfaite pour passer les premiers jours de dépendance physique. La dépendance comportementale suivrait ensuite. Le 8 avril 2021 à 19h j'eteignais la dernière clope en arrivant chez lui . Les premiers jours furent les plus compliqués psychiquement. Essai 2 jour 1 : 20h après l'arrêt, dans une forte fatigue mentale, une occasion se présente à moi pour m'échapper de la maison prétextant un achat à la pharmacie. Je suis bien allé à la pharmacie faire mon achat initial mais j'y ai egalement acheté une boîte de pastilles nicotine faiblement doséed. Ça serait pour les moments certains où le besoin physique du corps serait trop fort : après un café ou un verre d'alcool même s'ils sont depuis limités. Dans la voiture sur le retour, je me suis retrouvée avec la cigarette dans une main et le briquet dans l'autre. J'ai hésité pendant bien 10mn. Et c'est à ce moment là où ma volonté s'est affirmée de vouloir réussir. "Je ne la fume pas maintenant, je la fumerai plus tard". Et c'est depuis ce jour que j'ai systématiquement repoussé l'occasion de fumer, en ayant pourtant tout à disposition. "J'ai bien tenu hier, ça fait 24h, je peux tenir plus, je fumerai demain" Essai 2 jour 2 à 15 : très fatiguée les 3 premiers jours, j'occupe tout mon temps libre par le sport de plein air. J'ai besoin d'être occupée de me défouler ! Et quand ce n'est pas le sport, c'est ce site et tous les autres qui dénoncent les méfaits du tabac qui m'aident à me convaincre du bon choix que j'ai fait. Je prends les pastilles une fois de temps en temps quand cela m'est vraiment nécessaire la première semaine, et puis finalement j'aborde le même système : essayer de ne plus en prendre car tant que j'étais sous nicotine, j'étais fumeuse. Et cela devient assez simple pendant ces 15 jours. Je me retrouve même au 15eme jour à boire des bières chez une amie qui fume devant moi. Mon cerveau est en alerte et je décide finalement de partir quand cela est devenu trop frustrant d'autant plus après 3 bières, on est plus vulnérable. Jour 15 à aujourd'hui : le travail ne s'est pas arrêté après ces 15 premiers jours bien au contraire, c'est là qu'il a démarré. Après cette cure physique il fallait maintenant surpasser tous les moments du quotidien, aussi appelés "dépendance comportementale", en ayant à l'esprit "qu'une seule et c'est foutu tu repars de zéro". Dites vous bien qu'il ne faut plus jamais refumer quand vous êtes arrivé à vous en passer physiquement, quand vos récepteurs ne vous envoient plus de signaux de manque. J'ai lu le livre de Allen Carr "en finir avec la cigarette" comme soutien de mes premières nuits de retour à la vie normale et j'avoue qu'il m'a confirmé mon choix et mes pensées. J'ai mis mes restes de feuilles, tabac, calumet et arômes dans un sac dans un coin afin de le donner à un ami fumeur. Ensuite c'est un combat au quotidien où chaque situation fumeur doit se transformer en non fumeur au moins une fois : La journée boulot classique, le WE actif ou cocooning, l'apéro du vendredi, le voyage en train pour voir sa famille, les vacances, la 3eme mi temps... Et c'est gagné. Perso au bout de 2 mois vraiment je ne me sentais plus dans cette lutte constante. Mais il faut rester vigilant car il m'arrive encore lors d'une soirée trop arrosée avec des fumeurs qui vous parlent à 50cm du visage d'être tentée, d'être vulnérable. Et même dernièrement j'ai repris l'avion, chose que je n'avais plus faite depuis des années et pour laquelle j'étais fumeuse la dernière fois. Mon cerveau m'a mentionné la cigarette avant d'aller en salle d'embarquement alors qu'elle était sortie de mon esprit pendant des mois. Aujourd'hui je me sens vraiment libre. Je n'ai plus jamais cette idée de fumer qui me vient à l'esprit même après le café ou l'alcool. C'est dur à croire quand on est dans les premiers jours d'arrêt, on pense que cette facilité n'arrivera jamais. Et finalement un beau jour on y pense plus et on ne s'en rend pas compte. Quand je vois tous ces jeunes qui sortent fumer à la récré (je bosse désormais dans un lycée) je me dis que comme moi ils le regretteront un jour mais qu'ils sont actuellement dans un engrenage dont ils n'ont pas conscience. Nous sommes manipulés. En revanche lorsqu'on est fumeur, le corps est anesthésié de nombreux maux, tellement il lutte contre la clope, il lutte aussi contre tout le reste. Et lorsque qu'on arrête, ces maux qui nous sont propres reviennent : pour ma part ce fut les dents, retour du bruxisme de ma jeunesse et de nombreux traitements pour caries et couronnes. Légère allergie au pollen aussi au printemps que je n'ai jamais vécue avant. Mais retour à des poumons sains, à une oxygénation optimale, à une vivacité et une énergie permanente, un temps incroyable gagné tout comme l'argent économisé. Maintenant je me dis "mais comment font les fumeurs pour fumer". Je me sens convaincue dans mon choix mais je garde à l'esprit que le risque zéro n'existe pas quand je vois que certains profils replongent après des années d'arrêt. Il faut penser autrement et être convaincu de ce qu'on pense. Courage à tous ceux qui tentent! Rien que le fait d'essayer prouvent que vous y arriverez même si tout ne se fait pas pas facilement ni en un jour. Je vous souhaite de retrouver votre liberté
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Fiona (28 ans)
Nationalité Belge
22 septembre 2021

Bonjour, je voulais inscrire ça quelque part et cet endroit me semble tout désigné pour le faire. Voilà maintenant 1mois que j'ai arrêté de fumer. Une première cigarette à seize ans, un premier paquet à 18, suivi d'un autre, et un autre " Exceptionnellement. Pour les vacances. Pour se faire des amis en soirée. Parce que c'est rock'n'roll" Les paquets durent d'abord un mois, puis une semaine, puis une journée, puis quelques heures en soirée... A vingt ans, j'étais une vraie fumeuse bien accrochée. L'idée de décrocher ne m'est pas venue tout de suite. J'avais vécu un décès, j'étais déprimée. La cigarette accompagnait mes insomnies et je me fichais des risques bien connus qu'en tant que fumeur, on repousse dans un coin de sa tête en se disant que ça n'arrive qu'aux autres. Je pouvais arrêter plus tard, ce serait facile. Mais voilà ! Arrivée à mes 26ans, je commençais à faire les frais de ce que les réalisateurs de films qui nous vendent des fumeurs glamours oublient de nous montrer : je me réveillais le matin avec la migraine, le teint gris, les cheveux et la peau ternes... Et que dire de la toux grasse, les glaires, l'haleine atroce. Charmant. Mais ce n'est pas le pire. Je chante depuis toute petite, j'adore ça. Et je commençais à manquer de souffle, à perdre ma voix, à tousser au milieu de la chanson, à ne plus savoir monter dans les aigus... Ça me déprimait de ne plus arriver à chanter correctement. Mais plutôt que d'arrêter de fumer, je me bourrais de miel en me persuadant que ça arrangerait tout puis progressivement, j'ai espacé mes moments musicaux car j'avais honte de ne plus être à la hauteur. La situation ne s'arrangeait pas à tous les niveaux. Paradoxalement, plus je déprimais de mon bilan physique piteux, plus j'augmentais ma consommation de cigarettes. J'ai essayé d'arrêter plusieurs fois ces deux dernières années, sans tenir plus d'une semaine. Et évidemment, chaque rechute me faisait reprendre de plus belle mais chaque essai me montrait aussi que c'était possible. Le plus dur à l'arrêt, c'était les sautes d'humeur et les soirées. Une dispute ou une soirée sympa et je craquais direct. Est ensuite arrivé le covid, le confinement et j'ai pris 6kg par dessus le marché. C'est en sortant faire des footings que j'ai réalisé à quel point la cigarette avait tout détraqué. Je n'avais plus aucune condition physique. J'ai encore essayé d'arrêter, j'ai encore craqué... jusqu'au mois dernier où, au comptoir de la pharmacie, au moment de payer mon shampoing anti pelliculaire (oui parce que la cigarette provoque ça aussi, si c'est pas la classe...) j'ai décidé d'acheter des patchs. Et me voilà un mois plus tard, un mois sans clope. Le bilan d'un non fumeur est quand-même beaucoup plus sympa : mes cheveux brillent et sont en bonne santé, ne sentent pas la fumée, ma peau est mille fois plus nette, je retrouve ma voix, mon souffle, ma forme. Je cours maintenant sans paraître à l'agonie et quel plaisir de retrouver les odeurs, le goût, de l'énergie... Bref, je me sens confiante cette fois-ci, je me sèvre sans me brusquer grâce aux patchs. Il m'arrive même d'oublier d'en mettre un et de tenir toute seule sans ressentir de frustration. Je ne veux pas craquer. La vie est bien plus agréable quand on n'inhale pas du goudron par paquet de 20 ! Je ne me sens pas encore non fumeuse et toujours en danger par rapport à la cigarette. Je sais que c'est quand je me sens trop sûre de moi que je peux craquer. Je n'accepte aucune cigarette "Exceptionnellement" parce qu'elle aurait un goût de déjà vu. Il faut être réaliste, quand tu te colles des patchs de nicotine sur les cuisses, c'est bien que t'es une droguée. J'espère pouvoir y penser en rigolant bientôt. Bon courage à tous et à toutes !
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Maud (33 ans)
Nationalité Canadienne
09 août 2021

Bonjour ! Je m'appelle Maud et j'ai témoigné il y a un peu moins d'un an sur ce site, lorsque j'ai arrêté de fumer. Ca fera un an dans quelques jours et je suis fière, extrêmement fière. Je témoigne aujourd'hui pour vous dire que oui, c'est possible. Je fumais un paquet par jour il y a un an. Je ne touche plus une cigarette et ce n'est pas un supplice, c'est un bonheur. Croyez y, tentez le, retentez le. Et dites "merde" aux gens qui ne croient pas en vous. Trouvez vos motivations, écrivez vos motivations, partout, chez vous, au bureau, en voiture (vive les post it !) Je dit souvent que je viens de passer une année en "é" : j'ai pleuré, insomnié, enflé (+ 10 kg !), boutonné tout l'été... mais j'ai réussi. Je me suis donné un an pour "évacuer" la cigarette ! Voilà le constat : * j'ai pleuré des heures entières, sans raison apparente : mes meilleures amies ont cherché des heures entières à savoir pourquoi je pleurais "pour rien". On a finit par en rire... moi, toujours en pleurant ! Et ça passe. J'ai retrouvé ma pêche légendaire ! * j'ai insomnié... ben oui, ça m'arrive encore. Je prends le bon côté des choses... lait chaud avant d'aller me coucher, tisanes relaxantes, musique douce, bain avec bougies et huiles essentielles. Ma fille adore. Moi aussi... Pas si désagréable que ça de soigner les insomnies ! * j'ai enflé... Ah ça... c'est vraiment désagréable ! Mais j'avais accepté l'idée que ça pouvait arriver et je pense que ça a contribué largement à ma réussite. Une année bouboule contre une vie plus saine. Je prends. Et là ça y est... En m'attaquant aux haricot verts plutôt qu'à la plaque de chocolat, la balance recommence à sourire. Mes fringues aussi. Et moi, je n'en parle même pas ! * boutonné tout l'été... là, les filles (et les garçons), c'est l'occasion ou jamais de vous ruer chez l'esthéticienne pour des soins du visage. Du temps pour vous, on s'occupe de vous... Si c'est pas le bonheur tout ça !!! Je commence ma nouvelle vie saine d'ex fumeuse. Entre nous, si j'ai eu suffisamment de volonté pour réussir à arrêter de fumer, c'est donc que je peux avoir suffisamment de volonté pour beaucoup, beaucoup, beaucoup d'autres choses, non ??? Waouh !!!
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Cédric (46 ans)
Nationalité Suisse
09 août 2021

Bonjour à tout le monde. J'ai 46 ans, j'ai commencé à fumer à 17 ans (par pur plaisir) et j'ai arrêté à minuit pile, le jour de la dernière journée mondiale sans tabac . 29 ans de tabagie, quatrième jour d'arrêt. 4 jours par rapport à 29 ans, c'est à peu près 300m par rapport à la distance Bordeaux-Paris. Autant dire que je voyage à dos de limace et que je ne suis pas arrivé. 4 jours, c'est effectivement insignifiant. Mais d'une part ça atomise tous mes records précédents et d'autre part je commence déjà un tout petit peu à entrevoir pourquoi j'ai pu passer 29 ans à fumer, et à me croire heureux de fumer. La cigarette est une sorcière mystificatrice redoutablement experte en illusions. L'illusion qu'elle est indispensable aux bons moments et qu'ils seraient moins bons sans elle. La parfaite illusion qu'elle apaise. Celle que c'est une amie qui accompagne et qui aide. Ou encore celle, parmi les plus terribles, que fumer est un remède à l'ennui. C'est au début des Fleurs du Mal : il ferait volontiers de la terre un débris, et dans un bâillement avalerait le monde : c'est l'ennui . J'ai probablement fumé des dizaines de milliers de cigarettes pour tromper mon ennui ou pour le fuir. La cigarette est diabolique au sens où bien que ma raison me permette d'avoir la pleine conscience qu'elle n'est qu'une somme d'illusions inéluctablement destructrices, et bien elle me manque quand même terriblement. Déjà. Je n'ai jamais réussi à arrêter plus d'une journée, parce que j'ai toujours essayé mollement, avant tout pour faire plaisir à quelqu'un d'autre qu'à moi. Alors j'arrivais pendant quelques jours voire quelques semaines à passer de 20 ou 25 par jour à moins de 5 en me disant que j'arrêterai ensuite plus facilement, et surtout plus tard, évidemment plus tard Mais cette stratégie, en tous cas pour moi, était vouée à l'échec : elle ne s'attaquait pas aux mystifications essentielles de ma cigarette. Au contraire elle les entretenait puisque je réservais le tabac aux bons moments. La sorcière avait le dessus et j'étais bel et bien convaincu que la cigarette décuplait les plaisirs, ce qui me condamnait à en abuser de nouveau à plus ou moins court terme. Mais cette fois ci j'en fais une affaire personnelle. Ce qui m'aide considérablement, c'est bien sûr le patch, mais aussi tous les soutiens que je trouve (famille et internet). C'est également le souvenir que j'entretiens de quelques terribles photos de cancers de la bouche ou de la gorge. C'est aussi le fait qu'il est désormais interdit de fumer dans les lieux publics : cette suppression d'une infinité de sources de tentation est une aide particulièrement précieuse. Et puis il y a l'argent. Dépenser plus de 150 par mois pour ça , n'est-ce pas un gaspillage aujourd'hui indécent ? En réalité, le vrai boulot pour moi, c'est d'arriver à remettre en question ma conception du plaisir, des plaisirs, pour redéfinir et adopter un nouveau système de valeurs et par suite, d'actions, au sein duquel la cigarette n'aura plus sa place. Très dur pour moi, déjà, à seulement J+4, et bien que m'y étant préparé depuis plusieurs semaines avant l'arrêt en m'inscrivant dans un club de Karaté, en reprenant une activité régulière, et en faisant un petit régime pour déjà modifier mon rapport à l'excès (et retrouver cette silhouette mystérieusement fascinante qui avait envoûté ma future épouse, vers la fin du siècle dernier) Pour l'instant, c'est l'idée de me taper l'humiliation de perdre encore contre la sorcière qui me préserve de la rechute. Mais je dois presque tout réapprendre, revivre des quantités de premières fois : première fois que je prends l'apéro sans fumer. Première fois que je reçois des amis sans fumer. Première fois que je vais au boulot sans fumer, et que je pars du boulot sans fumer. Premier stress, premier soir sur la terrasse, première promenade, etc C'est presque une autre vie, que je sais plus intelligente, plus épicurienne, plus saine, et au final plus agréable. Mais je crains bien de n'avoir encore vu qu'une infime partie de tous les pièges que la sorcière est capable de déployer pour me reconquérir. Et si elle ne renonçait jamais ?
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Olivia (27 ans)
Nationalité Belge
09 août 2021

Ca y est, j'ai arrêté. Aprés 8 ans de tabagisme actif à 15 cigarettes par jour, me voilà en pleine révolution personnelle. C'est fou. A peine croyable. Moi qui souffrais rien qu'à l'idée de ne plus fumer...la clope de l'aprés repas, celle du début de soirée, celle qui met à l'aise dans les rencontres et puis les milliers d'autres. Comment s'en passer? Comment remplir le vide sans cigarettes? Je n'avais jamais réussi à ne pas fumer pendant une journée entière. En 8 ans ! 8 ans de ma vie à fumer TOUS LES JOURS...Et voilà que ca fait une semaine sans la moindre cigarettes, et, me croirez vous...tout va bien! Oui, un petit peu de manque les 2,3 premiers jours, le cerveau qui se sent bizarre, qui se sent tout court, si ca se trouve....Mais rien de terrible. Je me sens portée par tout le bien que je me fais, ou tout le mal que je ne me fais plus. Je respire à plein poumons, je ferme les yeux et j'essaie d'imaginer l'intérieur de mon corps. Qui mettra probablement des années à redevenir vraiment sain, mais que déjà je ressens mieux. Comme une dispute de 8 ans entre lui et moi qui vient de prendre fin. Je lui parle à nouveau. Lui, il n'a jamais cessé de me parler (mal aux poumons, au coeur, peau et dents degueus, haleine de cendrier...) mais je ne l'écoutais pas. Me voilà donc de nouveau son ami, et le plus beau, c'est qu'il a pas l'air rancunier pour un sou. Mon copain dit qu'il ne m'a jamais trouvé aussi belle, et moi, je ne me suis jamais senti aussi bien...Allez, c'est facile! Pour l'amour de vous!
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Roger (39 ans)
Nationalité Suisse
09 août 2021

La plus grande prise d'otage de tous les temps !! Près d'un milliard et demi d'otages dans tous les pays du monde ! Un otage exécuté toutes les 5 secondes ! A chaque seconde un nouvel otage est capturé, au moment même où il allume sa première clope ! Une rançon phénoménale, versée par petite dose à l'achat de chaque paquet ! Une prise d'otage qui perdure depuis plus d'un siècle ! Le preneur d'otage: les compagnies de tabac ! Leur arme favorite: la cigarette ! Et surtout leur technique: l'intoxication psychologique !! Eh oui, c'est incroyable les inepties que ces compagnies ont réussi - et réussissent encore - à faire gober à près d'un tiers de l'humanité, sous le regard laxiste (complice?) des ces messieurs qui nous gouvernent, bien trop soucieux de ne pas tuer la poule aux volutes d'or. La plus belle illusion du monde, soigneusement maquillée avec ces jolis paquets colorés, avec ces briquets "fantaisie", avec cette Formule- 1 qui gagne course sur course, avec ce cow-boy posant fièrement sous un ciel crépusculaire, avec la vision de ce chameau immortalisé dans le firmament, avec ce héros romantique dans ton film préféré, avec ces points de répères que sont la pause-café, le repas, l'apéro, etc, avec ce sentiment rassurant de trouver son paquet fétiche n'importe quand et n'importe où sur terre, avec les opinions si rassurantes des autres fumeurs si "heureux" de fumer. Quel magistral tour de force que d'arriver à faire passer la dépendance à une drogue dure, addictive, meurtrière, comme un besoin aussi vital que de manger, dormir, boire ou respirer ! Et bien évidemment à faire passer le soulagement du manque pour le plus grand plaisir de l'existence ! Du PLAISIR ? Achèteriez-vous un marteau- piqueur uniquement pour le faire marcher et ressentir le PLAISIR quand le bruit s'arrête ? Ou bien achèteriez-vous des chaussures trop petites, les porter toute la journée juste pour ressentir le PLAISIR de les enlever le soir ? Attraperiez-vous une bronchite chaque semaine juste pour ressentir le PLAISIR lorqu'elle est finie ? Iriez-vous vous taper la tête contre un mur pour ressentir le PLAISIR quand ça s'arrête ? Et enfin allumeriez-vous cette clope providentielle pour ressentir le PLAISIR de mettre fin au manque qui torture votre esprit ? Mais oui, bien sûr ! Les dirigeants des compagnies de tabac ont réussi à intoxiquer notre subconscient, en nous faisant gober l'idée que nous avons besoin de fumer. Donc, le moyen le plus efficace pour couper l'herbe sous les pieds de ces fumiers, c'est...de ne plus fumer ! Faut-il rappeler qu'UN SEUL fumeur qui arrête de fumer, c'est pour les prochaines années des milliers de francs que l'industrie, mais aussi l'état, n'encaisseront jamais! Fumeurs, révoltez-vous contre la dictature que vous infligent les cigarettiers...en devenant des non-fumeurs !
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