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"cerveau" (22)

Anonyme (32 ans)
Nationalité suisse
14 octobre 2019

Bonjour à tous, je vous raconte mon histoire en lien avec la cigarette car je suis extrêmement reconnaissante aux autres personnes qui ont partagé la leur ici, ça m'a tellement aidée de lire les autres témoignages. J'ai arrêté de fumer du tabac il y a un an pile aujourd'hui. Ca faisait depuis mes 14-15 ans que je fumais régulièrement en moyenne 15 cigarettes par jour et parfois bien plus. J'ai commencé à fumer parce que j'avais l'impression que cela devait comporter un bénéfice (mon papa fumait). Même si je pressentait que c'était destructeur, quelque chose m'attirait dans cette solution: une mini baguette magique, un accessoire du désarroi, des moments vides, un accessoire des rebelles: quitte à se faire du mal, il y a une douce arrogance à fumer. "Ca ne m'atteint pas, je suis plus forte que la clope". J'ai continué à fumer pendant 16 ans, j'ai traversé l'adolescence, j'ai eu un moment de complicité avec mon papa en lui avouant que je fumais, puisqu'on était en vacances, autant le lui dire il allait le découvrir de toute façon. La clope, c'était un petit gadget qu'on porte toujours avec soi, qui nous permet de sortir prendre l'air, d'avoir une excuse pour fuir une situation, de prendre un moment à soi. La clope, c'est un tête à tête avec soi-même et un privilège avec les autres fumeurs, c'est un marqueur de moments forts. Pas possible d'envisager une discussion profonde avec un verre de vin rouge sans la cigarette. Impossible de vivre un trajet en voiture sans clope: la clope, c'est pour marquer les moments: dire à son cerveau "regarde, il faut célébrer, savourer" ou à l'inverse, un médicament pour les moments douloureux. IMPOSSIBLE D'ENVISAGER DE S'EN PASSER, ça serait un peu mourir. Pendant des années, je continue à fumer, en ayant en arrière fond une pensée amère. Un jour, alors que je le craignais pour lui depuis longtemps, mon papa se fait diagnostiquer un cancer de la gorge. Honnêtement, si je n'avais pas été témoin de ce drame, je n'aurait pas réalisé à quel point c'est néfaste. Je vais ici vous raconter des choses crues, mais c'est ce qui m'a aidée à avoir un moteur pour arrêter alors je vous souhaite le même: pour moi il faut absolument avoir peur pour avoir le courage d'arrêter. Grande perte de poids, mon papa que j'aime m'apparait comme une ombre, un être décharné. Scanner, diagnostic: cancer de la gorge. Je ne réalise pas encore. Il s'en suit chimio, passages répétés à l'hôpital: nous vivons des moments intenses, car on réalise à quel point la vie est précieuse. Plus tard, la réalité beaucoup plus morbide apparait: il faut poser une canule (un trou par lequel respirer). Opérations diverses, visites à l'hôpital avec cette odeur âcre qui persiste, le cancer, c'est la chair qui débloque qui brûle et qui meurt, impossible de passer à côté de ne pas voir. Le plus dur, une image qui ne me quittera jamais, c'est quand on a dû lui enlever TOUTES les dents, pour permettre de faire la thérapie par rayons. Cette image, c'est la pire du monde, encore aujourd'hui 8 ans plus tard, j'en garde une trace profonde. Sa mort survient 6 mois après le diagnostic initial. De mon côté je continue à fumer en me voilant la face. Chaque année, ma peur augmente. Je flippe aux moindres douleurs à la gorge, je suis consciente que le jour de l'annonce d'un mal lié à la clope va arriver. Un jour en rigolant avec des amis sur nos objectifs de vie, je me prends à dire pour la 1ère fois mon désir d'arrêter de fumer. Sans y croire, en sachant que c'est impossible. Je suis la fille la plus accro du monde, en tout cas c'est sûr je n'y arriverai jamais. Un an plus tard, je me réveille après une grosse soirée, et je constate que j'en ai marre d'avoir peur, marre d'avoir l'impression d'être desséchée, de sentir le tabac froid et d'être impuissante. Je prends mon ordinateur et je déverse ma haine et ma peur sur le clavier. J'ai la chance d'être assez dégoûtée de toute substance nocive à ce moment. Ca ne me manque pas. Je sais que le manque physique va me submerger, alors je pars acheter des patch. Et là: révolte, les patch sont une autre arnaque, c'est beaucoup trop cher. Je décide d'écumer internet à la recherche de solutions naturelles pour aider au sevrage. Teinture mère de valériane, homéopathie, thé aux plantes, spray au Kudzu (apparement bon pour le sevrage du tabac et de l'alcool), inhalations, millepertuis (attention aux interactions médicamenteuses et déconseillé aux bipolaires). Apparement, il y a dans la nature une armada pour nous aider. Je redécouvre rapidement ce que odorat veut dire: au bout de 4 jours, mes papilles sont en fête, tout a un goût tellement génial. Je sens aussi de nouveau les odeurs, l'odeur des arbres, des plantes, les petites effluves de bouffe qui envahissent les rues et qui donnent faim, je sens l'odeur de la pluie et de l'herbe coupée. C'est tellement réconfortant. J'ai une immense fatigue qui s'abat sur moi mais je prends ça comme un revers mérité après toutes ces années à ne pas écouter mon corps. Je fais mille siestes par jour, je prends le temps: je suis en convalescence et je dois l'accepter. Les moments d'envie arrivent: les terrasses au soleil en automne, les fins de repas animés, la sortie du boulot: oui, il faut faire le deuil. Qui suis-je sans la clope? c'est le mantra que je me répète 25 fois par jour. Je ne veux pas arrêter à tout prix, mais répondre à cette question du mieux que je peux. Je ne me prive pas d'en parler autour de moi quand j'en ai vraiment besoin: c'est dur quand même... Impression de ne plus être vraiment moi, d'être clouée au boulot alors que les autres vont fumer ensemble, qu'est ce que je fais de mes mains maintenant que je peux plus rouler de clope?! Je ne suis plus vraiment rebelle, ni aventureuse, je deviens sage? cette idée ne me plaît pas. Mais je tiens, je dois trouver qui je suis sans le tabac. De semaine en semaine, j'y pense de moins en moins. Ce qui m'aide est l'application BuddyApp, avec laquelle on se choisit un parrain: moi j'ai demandé à ma soeur jumelle. C'est chouette d'être soutenu et que les gens qui vous aiment vous suivent dans vos progrès. De pouvoir se confier jour et nuit. 6 mois après, je n'ai presque plus envie. Sauf en soirée pour faire comme les autres. Puisque mon cerveau est alambiqué, je trouve une solution: j'ai un petit mélange de plantes sans tabac pour pouvoir rouler une clope aux herbes, sans risque de redevenir accro. J'en fume une fois ou deux. C'est franchement pas super bon, et ça sent la forêt cramée. Qui plus est, aucun effet sur la dopamine et autre machin, aucun booster du cerveau aucun soulagement...rien mais ça me donne l'illusion que je peux si je veux.Du coup, ça me calme et je n'y pense presque pas, mais de savoir que ça existe ça me réconforte... chacun ses petits trucs. Mais je sais que tout ce qui se fume potentiellement représente une menace pour moi, que ce soit du pissenlit ou du tabac. Aujourd'hui ça fait donc un an que je n'ai pas fumé de tabac. Je suis vraiment fière, et heureuse d'avoir au moins essayé. Et je sais que ce n'est jamais un succès complet, qu'il ne faut vraiment pas que j'y retouche parce que je redeviendrais une junkie du tabac. Je veux vous dire un message: *si j'ai pu y arriver jusque là, vous pouvez aussi.
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Laetitia (29 ans)
Nationalité française
14 février 2023

Bonjour, j'ai arrêté de fumer le mardi 7 février 2023. J'avais posée cette date quelques semaines auparavant en commençant à marteler dans mon cerveau qu'après cette date se serait finit. J'avais déjà arrêté durant deux années, entre 2020 et 2022. Le piège de la rechute: la soirée trop alcoolisée et la perte de la raison qui m'a fait me dire "Juste une cigarette, c'est pas grave". Mais c'est une drogue, "juste une" ça n'existe pas. Alors c'était reparti comme en l'an 40. J'étais pourtant convaincue que j'arrêterai à nouveau, parce que j'avais conscience que cette m*rde n'avait aucun avantage, absolument aucun. Avant cette fameuse date, j'ai donc fumé pendant plusieurs mois, avec dégoût de la clope et de moi-même. Dégoutée de l'odeur, les fringues qui puent, l'haleine fétide, la peau du visage salit, les dents jaunies, ma voiture pleine de tabac, de cendres... Je ne dirais pas que c'est moins grave pour un homme, mais pour une femme, c'est vraiment ce qui a de moins élégant. Et surtout le fait d'être une idiote droguée qui enfume son organisme sans en retirer aucun avantage, et en plus qui paye une fortune pour ça. Le mardi 7 février arrive, j'allume une dernière clope avant d'aller au travail. Je trempe les cigarettes restantes, mon tabac, mes feuilles, mes filtres dans le lavabo pour qu'elles soient inutilisables, et je jette le tout. Ce même jour je (re)commence à lire le livre d'Allen Carr qui va me faire un lavage de cerveau sur la dangerosité physique et psychique du tabac. Premier jour compliqué je dois le dire, j'ai eu l'impression de faire le deuil de qqchose. Je me suis même surprise à pleurer à chaude larmes à la vue de mon cendrier. Et les jours suivants, la libération. La fierté. L'apaisement. Ce qui m'a le plus frappé c'est la saveur des aliments. Je ne m'étais pas aperçue à quel point la clope m'avait retiré ça. Tout est savoureux. Et surtout, j'apprends à apprécier chaque instant de la vie. Quand on est fumeur, on passe son temps à attendre la prochaine clope sans apprécier le moment qu'on est entrain de vivre...quel gâchi! Même si parfois j'ai un instant de frustration, il s'évanouit aussi rapidement qu'il est venu en me rappelant alors qu'on a aucune raison de regretter la clope, ne serait-ce qu'"une seule". Elle n'apporte RIEN DE POSITIF. RIEN. La vie est tellement plus agréable sans elle
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Marianne (29 ans)
Nationalité Francaise
19 avril 2022

Plus d'un an maintenant que j'ai arrêté. Je me suis juré de laisser mon (long) témoignage sur ce site si j'arrivais au 1 an d'arrêt, car ce sont ces témoignages qui m'ont énormément aidé dans les moments de doute et de fébrilité. Si cela peut aider qqn comme les autres ont pu m'aider. Je fumais depuis mes 17ans. J'ai démarré bêtement au lycée en prenant des paquets à mon père avant d'acheter les miens. Pendant 11ans, j'ai été fumeuse "modérée" à savoir entre 8 et 12 cigarettes roulées par jour. Sauf en soirée où je ne comptais pas. J'ai aussi eu une période cigarette électronique pendant 2-3ans sans pourtant vouloir arrêter . C'était "moins" dangereux et surtout moins de problème d'odeur, de pause clope en extérieur.. mais je l'avais tout le temps au bec et un jour d'entraînement de basket, ma respiration s'est emballée, impossible de reprendre mon souffle, trop d'eau dans les poumons j'ai cru que j'y restais. Ca m'ait passé au bout de quelques secondes mais ca m'a bien fait peur. Je suis revenue à ma bonne vielle roulée et à tous ses mégots. Logique🙄 Car oui, être fumeuse ne m'empêchait pas d'être sportive, c'est le grand paradoxe du cliché sportif. Et pourtant nombreux sont les sportifs amateurs fumeurs. Malgré un rythme d'entraînement assez modéré (7h semaine, c'est pas non plus du haut niveau), la clope n'a pas spécialement nuit à mes performances sportives du moins pas les premières années. Ajoutez à cela le fait que c'était aussi mon métier (responsable management sportif). Je n'ai pourtant jamais assumé auprès de certaines personnes d'être fumeuse sachant que cette image pouvait être degradante ou décevante à leurs yeux et du jugement qu'ils pourraient porter. Que ce soit envers mes parents, notamment ma mère pour qui les sermons sur la clope étaient permanents, mais aussi les membres de ma famille comme oncle tante grand mère...même si avec le temps ça se savait, je n'assumais toujours pas le geste de fumer devant eux. Mais également auprès de mes collègues de travail actuels, les petits basketteurs et enfin surtout ma copine à qui je n'ai rien dit pendant les 6 premiers mois de notre relation. Une honte pour moi de montrer cette image dégradante en contradiction avec les valeurs et la fierté du sport que je portais. J'avais à l'esprit la réalité du problème mais l'insouciance de m'y intéresser. En revanche, pour tous les amis, les coéquipieres, mon frère, mes cousins...les personnes qui m'entouraient directement, aucun problème avec eux pour en allumer une. La plupart l'étaient aussi. Mais surtout le problème était que j'adorais fumer. Il y a encore peu de temps je me demandais "mais comment les non fumeurs font ils pour ne pas fumer ou n'avoir jamais envie de le faire". Comme tout le monde, un soir de nouvel an, on prend la résolution d'essayer d'arrêter de fumer car on sait tous qu'en soit cela n'est pas une bonne chose. Mais quand on est pas convaincu et qu'on a pas spécialement l'envie ni la contrainte de le faire, et bien on ne fait rien c'est bien logique. Pourquoi se priver de ce qui nous donne du plaisir. Et c'est finalement quand on se rend compte à 27ans qu'on ne sait plus gérer l'effort, à l'entraînement ou dans la vie de tous les jours, qu'on commence à réaliser les effets sur le physique et cette vieillisse accélérée. Manque de souffle, d'oxygénation, de récupération, de force, d'endurance...pour courir après un ballon ou monter les courses au 2eme étage.. On se dit qu'on va réduire pour s'aider un peu. Et c'est là que le déclick survient : finalement on se rend compte qu'on ne peut pas réduire, qu'on ne peut plus arrêter même l'espace de 5h, qu'on a une réelle dépendance, que la cigarette n'est plus une option comme au début. Dès qu'on se prive, on multiplie l'envie d'en fumer une voir 2 d'affilé. Et c'est dans ce constat de dépendance, en fumant clope sur clope, le problème à l'esprit que je décidais d'arrêter. Mon arrêt ne fut pas simple, il s'est fait en 2 fois à cause d'une rechute mais qui était nécessaire pour mieux réaliser le second essai. A tous ceux qui ont rechuté : ce n'est pas grave, c'est une preuve que vous avez pris conscience du problème et que vous tenter de le résoudre. Essai 1 jour 1 : arrêt total sans aucun substitut. Je suis dans un état de nerf en fin de journée qui me pousse à aller au tabac pour prendre une de ces nouvelles mini cigarette électronique à cartouche. Pour ne pas gâcher ma tentative, je prends du zéro % de nicotine, j'ai lu que c'est juste un manque comportemental qui me pousse à fumer et que finalement la ecigarette était une bonne aide à l'arrêt. Le soir même je pleurais comme une enfant de cette privation.. Essai 1 jour 2 à 30 : je conserve cette mini cigarette avec des cartouches de nicotine supérieure : 12%. Je savais que cette dose était trop importante pour moi, j'étais un profil 6% avant, mais il n'y avait pas de dose intermédiaire pour ce genre d'appareil et je ne voulais pas réinvestir dans une "vraie" ecig plus chère. Avec le temps je me rends finalement compte que cette méthode me coûte bien plus chère que prévue et surtout que je suis plus dépendante à la nicotine qu'avant...bravo comme une débutante 👏 Essai 1 jour 30 à 45 : Je me mets comme objectif de ne plus fumer à Noël et passe par 10 jours de chewgum nicotine et 5 jours sans rien. Je suis à la suite de ça psychiquement fatiguée mais contente de cette avancée dans ma routine. Cependant, je me retrouve confrontée pour les fêtes à des anciennes situations de fumeurs auxquelles je ne m'étais pas préparées : le train et l'attente entre les correspondances puis cette privation certaine qui m'attendait d'être entourée de ma famille. A peine arrivée pour les fêtes, je rachetais des cartouches 12%. Essai 1 jour 45 à 100 : consciente cette dépendance aux substituts qui me coûtent cher, je me resouds à réinvestir dans un vrai "calumet" comme je l'appel avec ses options, son dosage et ses arômes pour finalement pas si cher que ça. Mais ce truc n'a finalement pas l'effet escompté sur moi, physiquement cela me donne la nausée, m'étouffe (encore) dans l'effort. Je me surprends même à une soirée à fumer une clope plutôt que ce truc me disant que c'est "juste"pour la soirée. Les jours suivants, une méga rage de dents, dont la ecig n'y est pas pour rien (beaucoup d'agents dans les vapeurs et vasoconstriction des gencives), me fait littéralement plier. 4 mois après ma décision, j'abandonne toutes ces pseudos solutions qui auront finalement monopolisé mes pensées, altéré fortement mon humeur et mes coups de deprime au point de déstabiliser mon couple, ruiné tout autant que lorsque j'étais fumeuse. Je me suis retrouvée pendant un bon mois à fumer, fumer, enchaîner les paquets comme pour me rattraper de cette privation. Et bien sûr à cacher cet échec à ma copine. Et un jour, jai finalement fini par m'en dégouter, et me dégouter moi même de la machine à fumer que j'étais devenue. Je fumais à presque vomir parfois. Mais il fallait faire les choses plus intelligemment que la dernière fois. J'ai profité d'un énième confinement de 15 jours chez mon père, dans l'air pur des Alpes, devant qui je ne fumais pas et où les activités sportives étaient quotidiennes. C'était la quinzaine parfaite pour passer les premiers jours de dépendance physique. La dépendance comportementale suivrait ensuite. Le 8 avril 2021 à 19h j'eteignais la dernière clope en arrivant chez lui . Les premiers jours furent les plus compliqués psychiquement. Essai 2 jour 1 : 20h après l'arrêt, dans une forte fatigue mentale, une occasion se présente à moi pour m'échapper de la maison prétextant un achat à la pharmacie. Je suis bien allé à la pharmacie faire mon achat initial mais j'y ai egalement acheté une boîte de pastilles nicotine faiblement doséed. Ça serait pour les moments certains où le besoin physique du corps serait trop fort : après un café ou un verre d'alcool même s'ils sont depuis limités. Dans la voiture sur le retour, je me suis retrouvée avec la cigarette dans une main et le briquet dans l'autre. J'ai hésité pendant bien 10mn. Et c'est à ce moment là où ma volonté s'est affirmée de vouloir réussir. "Je ne la fume pas maintenant, je la fumerai plus tard". Et c'est depuis ce jour que j'ai systématiquement repoussé l'occasion de fumer, en ayant pourtant tout à disposition. "J'ai bien tenu hier, ça fait 24h, je peux tenir plus, je fumerai demain" Essai 2 jour 2 à 15 : très fatiguée les 3 premiers jours, j'occupe tout mon temps libre par le sport de plein air. J'ai besoin d'être occupée de me défouler ! Et quand ce n'est pas le sport, c'est ce site et tous les autres qui dénoncent les méfaits du tabac qui m'aident à me convaincre du bon choix que j'ai fait. Je prends les pastilles une fois de temps en temps quand cela m'est vraiment nécessaire la première semaine, et puis finalement j'aborde le même système : essayer de ne plus en prendre car tant que j'étais sous nicotine, j'étais fumeuse. Et cela devient assez simple pendant ces 15 jours. Je me retrouve même au 15eme jour à boire des bières chez une amie qui fume devant moi. Mon cerveau est en alerte et je décide finalement de partir quand cela est devenu trop frustrant d'autant plus après 3 bières, on est plus vulnérable. Jour 15 à aujourd'hui : le travail ne s'est pas arrêté après ces 15 premiers jours bien au contraire, c'est là qu'il a démarré. Après cette cure physique il fallait maintenant surpasser tous les moments du quotidien, aussi appelés "dépendance comportementale", en ayant à l'esprit "qu'une seule et c'est foutu tu repars de zéro". Dites vous bien qu'il ne faut plus jamais refumer quand vous êtes arrivé à vous en passer physiquement, quand vos récepteurs ne vous envoient plus de signaux de manque. J'ai lu le livre de Allen Carr "en finir avec la cigarette" comme soutien de mes premières nuits de retour à la vie normale et j'avoue qu'il m'a confirmé mon choix et mes pensées. J'ai mis mes restes de feuilles, tabac, calumet et arômes dans un sac dans un coin afin de le donner à un ami fumeur. Ensuite c'est un combat au quotidien où chaque situation fumeur doit se transformer en non fumeur au moins une fois : La journée boulot classique, le WE actif ou cocooning, l'apéro du vendredi, le voyage en train pour voir sa famille, les vacances, la 3eme mi temps... Et c'est gagné. Perso au bout de 2 mois vraiment je ne me sentais plus dans cette lutte constante. Mais il faut rester vigilant car il m'arrive encore lors d'une soirée trop arrosée avec des fumeurs qui vous parlent à 50cm du visage d'être tentée, d'être vulnérable. Et même dernièrement j'ai repris l'avion, chose que je n'avais plus faite depuis des années et pour laquelle j'étais fumeuse la dernière fois. Mon cerveau m'a mentionné la cigarette avant d'aller en salle d'embarquement alors qu'elle était sortie de mon esprit pendant des mois. Aujourd'hui je me sens vraiment libre. Je n'ai plus jamais cette idée de fumer qui me vient à l'esprit même après le café ou l'alcool. C'est dur à croire quand on est dans les premiers jours d'arrêt, on pense que cette facilité n'arrivera jamais. Et finalement un beau jour on y pense plus et on ne s'en rend pas compte. Quand je vois tous ces jeunes qui sortent fumer à la récré (je bosse désormais dans un lycée) je me dis que comme moi ils le regretteront un jour mais qu'ils sont actuellement dans un engrenage dont ils n'ont pas conscience. Nous sommes manipulés. En revanche lorsqu'on est fumeur, le corps est anesthésié de nombreux maux, tellement il lutte contre la clope, il lutte aussi contre tout le reste. Et lorsque qu'on arrête, ces maux qui nous sont propres reviennent : pour ma part ce fut les dents, retour du bruxisme de ma jeunesse et de nombreux traitements pour caries et couronnes. Légère allergie au pollen aussi au printemps que je n'ai jamais vécue avant. Mais retour à des poumons sains, à une oxygénation optimale, à une vivacité et une énergie permanente, un temps incroyable gagné tout comme l'argent économisé. Maintenant je me dis "mais comment font les fumeurs pour fumer". Je me sens convaincue dans mon choix mais je garde à l'esprit que le risque zéro n'existe pas quand je vois que certains profils replongent après des années d'arrêt. Il faut penser autrement et être convaincu de ce qu'on pense. Courage à tous ceux qui tentent! Rien que le fait d'essayer prouvent que vous y arriverez même si tout ne se fait pas pas facilement ni en un jour. Je vous souhaite de retrouver votre liberté
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Anonyme (50 ans)
Nationalité Suisse
02 novembre 2019

Après plusieurs tentatives et autant d’échecs pour arrêter de fumer, je suis enfin sur la bonne voie et peut vous donner le conseil suivant pour y parvenir : seule la volonté ne suffit pas, il y a un côté plus psychologique pour arrêter de fumer, une réelle prise de conscience. Pour mieux comprendre, métaphore : Si vous arrêtez en pensant que vous abandonnez votre meilleure amie, votre amante qui est près de vous dans les bons comme dans les mauvais moments, cette fidèle grande copine qui vous aide et vous soulage, cette super compagne vous manquera tous les jours si vous l’abandonner, vous êtes donc condamnés de recommencer car cette amie qui vous manque tellement vous pouvez la revoir et profiter de ses bien-faits chaque fois que vous passez devant un lieu de vente de tabac, eh oui, c’est la triste vérité. Maintenant la vérité, et c’est la vérité : Vous allez abandonner votre pire ennemie, celle qui veut sa dose, celle qui vous vole votre argent, la garce, elle vous fait croire bien-être, soulagement, soutient, convivialité, liberté et bien d’autres aspects positifs que tout les fumeurs crient haut et fort pour se donner bonne conscience. Vous avez compris que vous faites avoir par cette créature qui a réussi à déprogrammer votre cerveau par se nourrir de produits nocifs et vider votre porte-monnaie en passant. Quel être censé dont son cerveau marche normalement, un non-fumeur par exemple, achète un poison et se l’injecte volontairement dans son corps. Maintenant que votre esprit, votre façon de voir les choses sont devenus normale et que la vérité concernant cette « merveilleuse amie » est dévoilée, vous allez enfin pouvoir mettre de l’ordre dans votre vie.
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Catherine (54 ans)
Nationalité française
20 mai 2017

Un parcours chaotique parsemé d'arrêts et reprises du tabac dont 13 ans en abstinence totale., J'ai testé le Champix il y a 04 ans, stoppé en pensant être tirée d'affaires et bien sur j'ai repris (bêtement)à raison de moins de 10 cigarettes par jour.. Décidée enfin à en finir avec la cigarette, j'ai redemandé ce traitement à mon médecin. Et là, 05 semaines après la 1° prise, l'enfer...Hyper activité, Rêves morbides, sueurs nocturnes plusieurs fois dans la nuit . Puis au fil des semaines tout s'est accéléré , s est 'accentué : des pertes de mémoire incommensurables qui gênent dans la réalisation du travail et des loisirs, manque total de raisonnement,un énorme manque de discernement , la présence de conflits quotidiens avec les proches, donc un sentiment profonds d'abandon de tous, couplé avec la certitude ne rien maîtriser. Quelle souffrance... L'ordre du médecin est d'arrêter le traitement immédiatement; Ces effets secondaires n'étaient pas apparus il y a 04 ans le cerveau se souviendrait-il d'avoir été berné et montre-t-il une arrogance insoupçonnée ? Quel qu'en soit la réponse, non seulement je ne reprendrai jamais Champix mais aviserai les potentiels utilisateurs. Ce médicament est trop dangereux pour être prescrit et je n'ai aucune certitude sur le devenir de mon cerveau à la suite d'un tel chamboulement d'ici quelques années.. Qui saurait me dire si dans le temps je ne développerai pas une maladie insidieusement et où l'absorption de Champix passera sous silence.... Une seule alternative se présente à moi pour en finir avec le tabac, l'utilisation des pastilles à sucer puisque je suis allergique au patch et une énorme dose de volonté. On sait jamais ça pourrait marcher... .
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mimosa (36 ans)
Nationalité française
03 avril 2023

J'ai arrété de fumer il y a 2 mois, je ne compte plus les fois où j'ai arrété mais cette fois je veux que ce soit la dernière. Je ne veux plus retomber dans ce piège, je le connais par coeur, j'en connais tous les rouages, toutes les subtilités, j'ai pris le chemin de la paix et je ne veux pas me perdre encore dans des impasses sordides. Alors oui, il y a cette pollution dans mon cerveau qui est encore présente, cette tentation dans un coin, cette illusion qui est si bien déguisée mais j'espère qu'à force de prendre le temps de la regarder dans les yeux et de la démasquer à chaque fois qu'elle se pointe devant moi, je saurai la voir toujours telle qu'elle est : une sordide illusion capitaliste. Je suis à fond avec quiconque essaie d'arrêter de fumer, vous avez tout mon soutien, c'est vraiment pas dur, il s'agit de choisir la paix et de savoir y gouter suffisement pour ne plus jamais vouloir autre chose!
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Tabac59 (50 ans)
Nationalité Francaise
24 février 2023

J ai arrêté de fumer définivement il y a 24 ans, apres une consommation de tabac d une quinzaine d années et à raison de 1 paquet par jour les 2 dermières années. Je fumais dés le lever et avant de manger, très intoxiquée. J ai stoppé net, sans aide, ni traitement. Ca été très dur. Il faut compter 1 an sans fumer pour crier "victoire ". Pas avant. Attention, une fois le sevrage passé des 2 premières semaines, on rentre dans des périodes où tout va bien, où on a oublié la clope entrecoupées d'envie. Puis 6 ,7 mois après, on se réveille un matin avec une envie épouvantable de fumer comme si on avait arrêté la veille. C est démoralisant. C'est ça le plus dur. On m'avait prévenue. Ça a duré 1 semaine complète où j ai eu envie de fumer. J ai tenu bon. On m'a expliqué que çà peut revenir 1 an après l'arret. Apres cet épisode, ce n est jamais revenu. Je n ai jamais repris depuis 24 ans. J en ai gardé un mauvais souvenir et ne veut plus revivre cela. Je vis normalement, je cotoie des gens et des endroits où on fume et cela ne me fait ni chaud , ni froid. Mais en passant dans la fumee, je la hume et je me surpends à me souvenir du plaisir que j avais à fumer. Mais j ai tellement gagné plys en arrêtant...je n ai jamais regrette.... Voila mon expérience. Donc conclusion : 1 an pour arrêt. Ensuite, c est un travail intérieur. Moi, j étais décidé d arrêter , j etais convaincue et plus rien ne pouvait m arrêter. A partir de là , le mécanisme s enclenche. Ne pas attendre que tout aille bien dans la vie pour arrêter. Ce ne sera jamais le bon moment. On a tjrs des merdes dans la vie. J ai arrêté dans la période la plus noire de ma vie. Et j ai reussi. Ensuite pour pallier les grosses envies, je buvais un grand verre d eau et j allais respirer au jardin, puis je me disais :" voila je viens de fumer, je refumerai tout à l heure" . Et en fait le cerveau faisait comme ci il avait eu sa cigarette. Et ça passait. Voila quelques trucs . J aurai peut être du mettre patch, etc ...mais trop cher. J ai préféré garder les sous et m acheter un truc avec. Mais je ne vous cache pas, que ça n a pas été facile. Les gens qui vous promettent monde et merveilles, attention. .... il faut être convaincue dans sa tète, que c'est de la merde, que je peux vivre sans elle ...bon courage...
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Anonyme (51 ans)
Nationalité française
22 février 2023

Bonjour, J'ai commencé à fumer à 14 ans. J'ai arrêté en 2008 et repris en 2015 en pensant que je pouvais fumer une cigarette pendant une soirée, ben non, votre cerveau reste connecté à vie, si bien que j'ai repris comme avant même plus. J'ai arrêté le 7 février. Je me sens bien, revivre... Les gens toxiques je m'en éloigne alors pourquoi pas supprimer ma meilleure ennemie la cigarette ! le premier jour a été difficile, l'impression d'avoir des litres de salive et toujours soif. Aujourd'hui je vais bien. J'ai arrêté du jour au lendemain sans patch, gomme.... J'ai simplement supprimé le café/clope et je bois du thé vert à la menthe, je n'ai plus mauvaise haleine, je ne suis plus fatiguée le matin au réveil, j'apprécie la vie tout simplement. Adieu cigarette !
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lilas (71 ans)
Nationalité francaise
08 novembre 2021

Bonjour, il n'y a pas d'age pour arrêter de fumer . Après deux essais j'ai enfin trouvé la force ou la maitrise de mon cerveau pour en finir avec la cigarette. Cela ne fait que 15 jours mais je sais au fond de moi que c'est gagné; jamais je ne toucherai même une bouffée de ce poison qui m'a leurré si longtemps. Aujourd’hui je me sent en paix et quand je regarde les autres fumer j'ai de la compassion pour eux mais ne juge pas. Je souhaite à tous de retrouver cette énergie et cette fierté que nous avons tous perdu dans la fumée et enfin profiter de la vie. Merci au site qui est de grand secours dans les moments de faiblesses.
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Cathy (59 ans)
Nationalité suisse
03 novembre 2021

J'ai quitté ma meilleure amie le 8 mai 2006, avec le Zyban, qui m'a enlevé toute envie de fumer. Vers la fin des 50 jours, j'ai commencé à diminuer la dose mais comme je commençais à me sentir déprimée, j'ai prolongé de 20 jours, en diminuant la dose petit à petit jusqu'à l'arrêt total du médicament. Et je n'ai plus jamais fumé depuis, alors que j'étais une grosse fumeuse depuis très longtemps. J'ai rêvé une seule fois que je fumais. Le matin, au réveil, j'étais soulagée que c'était seulement un cauchemar ! Je n'ai jamais repris la cigarette depuis. Par contre, je suis devenue intolérante à la fumée et à toutes les substances chimiques qui agressent les poumons. A mon avis, c'est normal, les poumons, contents d'être débarrassés de la fumée, disent "stop" à la moindre alerte ! Je conseille à toutes les personnes qui arrêtent de fumer de se tatouer "Ex-fumeur" ou "Ex-fumeuse" sur le cerveau, c'est ce que j'ai fait, pour ne pas succomber à la tentation de "oh ! seulement une taf" qui va se prolonger en "oh ! seulement une clope" et finalement amener à replonger encore pire qu'avant.
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