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Maladies cardio-vasculaires/infarctus:
anne
(53 ans)
- Nationalité française
- 09 février 2009
"Le 31 janvier 2002 j'ai ressenti des douleurs, vagues au début, dans les bras. En fait les douleurs irradiaient du bout des doigts à tout le bras. A cette époque, je fumais (depuis l'àge de 16 ans, j'en avais 46 au moment des faits) 2 paquets de gauloises ultra-light par jour, "ultra-light", le mot déculpabilise!. Le lendemain, toujours les mêmes douleurs, pas vives mais insidieuses.Je suis partie voir, pas mon toubib, il venait d'interrompre son activité, mais un médecin que j'avais eu quelques années auparavant. Au repos, les douleurs se calmaient, à peine debout, ça repartait. Quand je lui ai décrit les symptômes,(à ce moment-là, je ressentais également une chaleur qui me comprimait la gorge) il a pris son téléphone, m'a dit de ne pas m'inquiéter (ce qui eut pour effet l'inverse)et m'a dirigée illico presto chez un cardiologue. Celui-ci, au début, ne trouvait rien à l'électro cardiogramme, ça m'a tellement énervée que les douleurs ont réapparu subitement. Il m'a demandée de me réinstaller et a constaté aussitôt (mais ne me l'a pas dit, il a juste parlé d'hospitalisation) les symptômes de l'infarctus. Je me suis retrouvée quelques heures plus tard à la clinique du Grand Large à Brest. Ma fille fêtait ses 18 ans le lendemain.... Je vous laisse imaginer le désarroi de la gamine et de ses soeurs. La fête tombait à l'eau. Par contre la mienne commençait: coronarographie (pour voir à quel point, ou, si les artères sont bouchées), puis angioplastie (on place des stents appelés aussi ballonnets, dans les artères pour permettre au sang de bien circuler. On m'a mis 3 stents, donc 3 endroits bien bouchés au niveau des coronaires. L'infarctus était presque là, j'ai eu une chance extraordinaire de ne pas en avoir fait un ce jour-là. Le médecin m'a dit que si je recommençais à fumer, c'était comme si je me jetais devant une voiture qui roulerait à 160km/h, le résultat ne se ferait pas attendre.... Bref, ne restait plus qu'à être philosophe. Je me suis dit qu'après avoir fumé et bien fumé pendant 30 ans, je me devais d'arrêter, ne serait-ce que pour mes enfants. En tout cas, merci aux médecins, aux infirmières, aux spécialistes qui m'ont donné la motivation car, aujourd'hui, 7 ans après, je ne pense plus au tabac, je prends un café très souvent avec des collègues qui fument, ça ne me dérange d'ailleurs pas, et ça ne me donne même pas envie de fumer, si on me l'avait prédit, je n'y aurais jamais cru, je me croyais incapable d'arrêter."
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