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Aides et conseils pour les consommateurs de cannabis et leur entourage

Témoignages

Questionnaire d'évaluation du site Stop-cannabis.ch

Merci de prendre 3 minutes pour répondre à quelques questions au sujet de ce site

Comment j'ai arrêté de fumer
Anonyme (32 ans) - Nationalité Francaise - 24 avril 2018 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Je suis une femme de 32 ans. J ai commencé à fumer mon premier joint à l âge de 16 ans par curiosité et par envie. J ai toujours été en compagnie de personnes qui fumaient donc cela un jour m à tente. Comme j en avais acheté pour une valeur de 20€ , j ai fumé régulièrement ce que j avais acheté jusqu’à la fin. Des personnes m avait prévenu que j allais devenir dépendante rapidement mais têtu je ne les ai jamais écouté . Malheureuse, oui je suis devenue assez vite accro à cette drogue. En couple à l époque avec un fumeur et m entourant de beaucoup de connaissances et amis qui fumaient , le cannabis est devenu mon quotidien. Pendant une période de 5 ans je fumais tous les jours , de 1 à 2 par jour. Et le week-end un peu plus. J ai eu différent bad trip qui m ont fait énormément peur mais qui en aucun cas m ont poussé à arrêter . Les bad trips quand cela t arrive , ta vraiment l impression que tu va mourrir . Combien de fois , je me suis retrouvé en classe ou devant mes parents ou à l infirmerie du lycée complètement defoncee sans que personne ne s en rende compte . Je fumais défoula le matin avec des copine ou mon copain de l époque avant d aller en cours. Je fumais même seule avant de rentrer chez mes parents ou le soir Je prétextait une escuse pour aller fumer un joint avant de dormir . J ai toujours trouvé quelqu un à me vendre du cannabis même quand je me suis retrouvé célibataire, j étais prête à faire des kilomètre rien que pour avoir ma dose. Je me suis retrouvée de nombreuse fois dans des situations compliqué à cause de ça. A l âge de 22 ans je me suis mise en couple avec une personne qui ne fumait pas et qui était vraiment anti cannabis . Je l’aimais tellement que je lui ai caché ma dépendance en fumant en cachette. Malgres tout j avais considérablement diminué ma consommation. Quelques mois après il a découvert mon secret . Bien évidemment je l ai déçu et je me suis déçu moi même . A mon plus grand étonnement il a décidé par curiosité d essayer de fumer pour voir ce que ça fesait . Lui aussi avait pas mal de copains qui fumaient. Vu l expérience que j avais du cannabis , je l ai prévenu et mise en garde , que la dépendance arrivait plus vite que l on ne croit . A son tour , il est devenu rapidement accro sans qu il s en aperçoive. Et là tout a commencé . Je dis que tout a commencé il y a vraiment une dix aine d années car c est à partir de là où j ai vraiment eu l impression que cette merde a pourri ma vie jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi ? Car je me suis à fumer beaucoup ! Je fumais jusqu’à 5 joints par soir et plus en période de chômage ( quand cela m arrivait ) et le week end . Je précise que je suis une femme et que je pèse 45 kilos. 5 joints ou plus chaque soir tous les jours de la semaine pendant 10 ans c est beaucoup , beaucoup trop ! C était devenu ma vie , je dis ça car je ne me voyais pas faire ma vie dans ca ! Il n y avait pas un jour ou je ne fumais pas , il ne se passait pas un soir ou je m endormais sans avoir eu ma dose et jusqu’à en vomir ! Quand je ne travaillait pas , je fumais 1h30 ou 2h après m être réveillé . Et ce jusqu’à soir . Je ne pouvais pas passer une soirée entre amis sans fumer. D ailleurs tous mes amis fumaient . Et ça c est pas inconscient je pense . A chaque fois qu une personne qui ne fumait pas se rapprochait de moi amicalement , je me disait toujours «  merde , elle fume pas , c est con ! «  C est vraiment nul de réagir comme ça ! J étais tellement accro que je fumais même en voiture , je fumais 1 ou 2 joints le matin dans ma voiture pour aller rejoindre mes parents à 2h30 de chez moi. Je passais la douane franco suisse avec un joint dans les mains. J ai même emmené une petite plaquette de cannabis dans les bagages quand je suis allé aux États Unis. Je vous raconte pas la trouille que j ai eu à l aéroport an floride . Malgres mes angoisses , j ai toujours brave les lois pour ne pas passer un jour sans fumer . Ça devenait dingue . Avec mon copain , on étaient capable de faire des kilomètres et des kilomètres pour chercher notre dose . Mon quotidien est devenu regis par cette merde . Et moi même j étais devenue une merde. Je dis ça , non pas que je me laissais aller , que je ne travaillais pas et que ma vie partait en vrille mais parce que ma personnalité et beaucoup de choses avaient changé . D abord , je n ai jamais eu beaucoup confiance en moi , mais la c est devenu pire ! J ai toujours été anxieuse mais avec ça c était pire ! J ai toujours été positive , téméraire et motivée mais le fait de fumer tout les jours pendant de nombreuses années , j avais tellement perdu confiance en moi , et je m’étais tellement refermée sur moi même que je me disais tous les jours que j étais une merde et que j étais incapable de rien dans la vie . Ça me rendait énormément triste et coléreuse . Il y 2 ans avant mon arrêt , c était devenu l enfer. Je fumais tellement que 1 soir que 2 je vomissais au coucher et au réveil . J avais une douleur persistante au thorax comme l impression que ça me serrait , j avais l impression d avoir mal partout . J étais tout le temps fatiguée et le matin je n avais aucune motivation , mes jambes n avançaient plus ! Je pleurais sans raison le matin . J ai compris que le cannabis m’avais mis dans une sorte de dépression chronique . J étais complètement à l ouest . Au travail je ne suivais rien , je n arrivais pas à me rappeler en détail ce que j avais fais ou appris la veille . Je mélangeais les jours . J allais au boulot completement défoncée de la veille et j avais qu une envie malgres tout c était de rentrer pour m empresser d en fumer un . D ailleurs ça toujours été la première chose que je faisais même avant de manger, d enlever mes chaussures ou de me doucher . Mon copain pendant 2 ans a poussé à arrêter mais je me sentais pas prête et je me disais que jamais , jamais j y arriverais. On a faient une tentative quand nous étions tous les 2 sans travail . Ça a duré 2 mois et on a replongés tous les 2 ! En 2018 j étais bel et bien décidée à arrêter , j avais envie d avoir des enfants et je ne me voyais en aucun cas continuer encore et encore comme ça . J avais beaucoup de maux physiques et mentales pour continuer . En février je me suis fais retirer mes dents de sagesses. J ai fumé malgres tout avant et après l opération malgres les contradictions du chirurgien. Mais après quelques jours , j ai décidé définitivement d arrêter , du jour au lendemain . Ça a été dur et compliqué au début . Je ne savais pas comment occuper mes soirées , je me suis demandée comment j allais faire pour pouvoir m endormir étant donnée que je fumais pour me détendre et m endormir . Pendant pratiquement 2 semaines et demi , je n ai presque rien dormis, juste quelques par nuit . J ai transpire toutes les nuits abondamment à m en réveille la nuit pendant 2 mois ! Ça c était vraiment penible . Le plus dur pour moi a été le soir et de ne pas arriver à trouver le sommeil. J ai essayé d occuper mes soirées en faisant le plus de choses possible pour me fatiguer . Ça m Occupait la soirée mais en aucun cas ça me fatiguait. Un truc m’a quand même aidée : le xanax. J avais quelques petits soucis de santé , rien de grave mais j ai prétexté à mon médecin que j avais des angoisse et du mal à m endormir pour avoir ce cachet . Au aucun cas je lui aurais avoue ma dépendance au cannabis , j avais tellement honte ! Ce médicament m à aide. A chaque fois que je le prenais , tous les soirs pensant 1 mois et demi j arrivais plus rapidement à l endormir et ça réduisait considérablement mes angoisses . Peut être que sans ça j aurais eu plus de mal , je me sentais plus calme et plus sereine et vraiment ça m’a beaucoup aidée à trouver le sommeil , ce qui était ma principale angoisse . Petit à petit , jusqu’à aujourd’hui, j ai diminué les doses de ce cachet . Et a ce jour , 2 mois et demi après l arrêt , je n en prend plus ou quasiment plus . Je préfère quand j en ai besoin prendre des comprimées naturelle à base de melatonine . Cela fait en effet 2 mois et demi que j ai rompus avec le cannabis , cela est peut être peu mais pour moi, cela fait aujourd’hui partie de mon passé et c est pour moi une véritable victoire sur moi. Je me suis toujours dis que si j étais capable d arrêter , je étais capable de tout dans ma vie. A ce jour , je n en reviens toujours pas ! Même mes amies les plus proche ne se remettent pas que j ai arrêtée . A ce jour , je vois la vie différemment . Je me réveille sans angoisses , je me sens beaucoup moins fatiguée , je me suis remis petit à petit au sport . J ai une plus grande motivation , je fais beaucoup plus de choses dans la journée , je ne passe plus mon temps à rien faire . J ai repris petit a petit la vie que le cannabis m’a volé pendant tant d années . J ai ouvert les yeux et ça il n y a pas de prix . Le plus dur tout compte fait c est de se rendre compte toutes les années que l on a perdu ! Je m en veux , vraiment ! Mais je me dis que j ai 32 ans et que la vie est encore bel et bien devant moi , que j ai gâché quand même une bonne partie de ma jeunesse pour rien mais la vie est faite ainsi et que c est la vie que j avais choisie à l époque même si tout est allé trop vite ! On est tous différent et chaque personne réagis différemment . Moi je me suis toujours dis que j avais le temps , que j avais le temps d arrêter mais les années passent si vite ! J aurais aimé qu une personne m’ouvre les yeux plus vite , c est pourquoi j ai voulu vous apporter mon témoignage . Je sais pas si il vous sera très utile mais cela me fait du bien de partager mon expérience . Même si souvent j ai envie encore de fumer , plus jamais je ne toucherais à cette drogue car je me suis bien compté en arrêtant que ça ne servait à rien à part détruire sa propre vie ..."
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aca (45 ans) - Nationalité fr - 25 mai 2021 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Hello, J'ai arrêté de fumer du hash depuis presque 1mois maintenant. J'ai fumé quasi quotidiennement pendant 28 ans, à raison d'une moyenne de 2.5 joints par jour, ça fait 25500 pétards, c'est vertigineux de voir les choses comme ça... J'ai arrêté parce que je suis tombé dans les mauvais aspects du cannabis (paranoia, dispersion de la pensée). Cela correspond aussi à un moment de ma vie ou tout se remet en question pour moi ; en gros je traverse une période de crise et de grosse remise en question. Clairement, continuer à fumer aurait pu être dangereux pour mon équilibre et j'ai vraiment envie d'aller mieux. Je dis ça parce que ça complique mon analyse du sevrage. Ce que je peux en dire, c'est que l'on dort mal (insomnie), on transpire beaucoup les deux premiers jours, on est irritable pendant une semaine ; et, un mois après, l'anxiété est toujours présente sans que je puisse réellement l'attribuer au thc. Donc, c'est pas facile et l'envie de refumer guette toujours... mais disparait petit à petit avec le temps. Aujourd'hui, cette envie a quasi disparu, même si je sens qu'elle est toujours tapie quelque part. Mais, au final, je suis heureux car je peux enfin m'affronter et réfléchir plus sereinement. Je n'ai pas envie d'être maintenant un juge du cannabis et de tomber dans le syndrome du "vieux con". Le pétard a eu finalement un rôle plus profond que je ne le croyais. J'avais bien compris qu'il m'aidait à dormir, mais aussi il me permettait de me détendre, de passer de bons moments avec des amis, de voir les choses sous des angles différents et assez souvent pertinents (je fais de la musique, du bricolage, du jardinage). Par contre, il ralentit, il te fait croire que tu fais des trucs super et surtout, pour moi, il était un anxiolytique, il me permettait de mettre à distance ce que je n'osais affronter, c'est à dire me regarder réellement. Pour finir, je dirais que la question la plus importante à se poser, c'est "pourquoi je fume ? Qu'est ce que je viens y chercher réellement ? Tcho"
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Kevin (29 ans) - Nationalité Française - 19 août 2020 - Partager sur: Facebook - Twitter
"J'ai 29 ans et j'ai arrêté de fumer du cannabis à 25 ans, en sachant que j'ai fumé mes premiers joints à 16 ans, et que j'ai commencé à fumer régulièrement à partir de mes 21 ans. Alors que je venais de perdre mon travail et de terminer une relation amoureuse, j'ai disparu durant 2 jours, sans donner de nouvelles à mon entourage. Rapidement, je me suis rendu moi- même à un hôpital pour prise en charge alors que je fumais encore. J'y suis resté au moins 3/4 J'avais une moyenne de 5/6 joints par nuit, cela me mettait dans un état psychologique très négatif mais j'étais accro. Aujourd'hui, je suis diagnostiqué schizophrène dû à la consommation de cannabis et je suis sous traitement depuis une année et demi. Je n'ai pas touché au cannabis depuis plus de 3 ans, mais je continue malgré moi à fumer des cigarettes. Le cannabis avait des effets positifs au départ, j'étais de bon humeur et j'avais le sourire, si ce n'est plus. Puis avec le temps, je suis tombé dans la dépression, isolement et la solitude, le mutisme et la paranoïa. La paranoïa s'est alors arrêté lorsque j'ai arrêté de fumer le cannabis. Je n'ai jamais aimé fumer en groupe, j'ai toujours fumé seul ou avec un de mes frères. Aujourd'hui, je pense avoir certaines séquelles comme une mauvaise mémoire et une perte de confiance en moi. Le plus important est qu'il est possible d'arrêter de fumer, et peut importe ce qu'il advient, il vaut mieux arrêter et se prendre en charge le mieux possible. Lorsque vous avez arrêter le cannabis, trouver un autre projet à accomplir et accomplissez-le ! Car lorsque vous avez arrêté de fumer le cannabis, le combat n'est pas totalement terminé, nous devons évité de rechuter et trouver une façon de travailler sur soi pour combler le manque que provoque l'arrêt du cannabis, car le cannabis est là pour combler un manque qui se situe en nous-même. Personnellement, je comble le manque par la consommation de cigarette, mais ce n'est pas mieux. Arrêtez le cannabis, retrouvez un sommeil réparateur, retrouvez la mémoire de vos rêves nocturnes, buvez de l'eau et écrivez, partagez. Je vous souhaite à tous et à toutes, du courage, et une bonne continuation !"
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Anonyme (20 ans) - Nationalité France - 10 avril 2019 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonjour a tous ! j'ai 20 ans, et après 4 ans de cannabis j'ai decidé d'arreter il y a 5 jours.. Le cannabis était un refuge pour ne pas affronter la réalité, ou plutôt pour l'oublier.. A force de perdre mes amis, ma copine, de finir en psychiatrie pour depression et de ne plus voir que mon bout de shit et la télé le soir , j'ai réunis mes forces pour arrêter et c'était dur ( même si c'est loin d'être finis). Je fumais 7 a 8 pétard par jour , voir plus, chômeur depuis 6 mois et très dépressif ! Mes deux premières nuit sans cannabis se sont soldés par 0 heures de sommeils, puis le sommeil a repointé doucement le bout de son nez . Et que c'est bon de dormir et se réveiller en forme, j'avais oublié ça ! Mon état dépressif s'évanouit lui aussi puisque je suis fière de ce que je fais pour moi. Tout mes copains disent "j'arrete quand je veux", mais il vaut mieux arrêter "quand on le dis". Pour celui qui n'arrive pas a arrêter , j'aimerais dire qu'il n'est pas tout seul, qu'il faut en parler, se soigner.. Vous avez le droit également d'être heureux , ce n'est pas a la weed de vous dicter votre vie ! Je souhaite vraiment à tout le monde de se sortir de ça si il y a une dépendance malsaine, parce que c'est un cercle vicieux qui peut entraîner très très bas quelqu'un. Rien ne vaut de détruire sa vie, et encore moins pour une plante qui tourne la tête ( dans tous les sens du terme). Soyez fort et bouffer la vie a pleine dents merci"
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Cannamum (44 ans) - Nationalité Française - 14 janvier 2022 - Partager sur: Facebook - Twitter
"20ans de vie avec le cannabis, 20 ans en harmonie oserais-je dire... 20 ans que je suis arrivée outre mer, là où la beuh, le "kali" fait partie d'un certain mode de vie. Jeune infirmière, entre la vie "Reggae" et les urgences où je travaille, je découvre la vie libre dans un milieu naturel à couper le souffle..et j'apprends à rouler des joints! Depuis, j'ai bien vécu, voyagé, construit une famille, repris mes études, changé de vie pro, avec ma copine kali toujours gentiment avec moi. Juste une présence légère à l'heure de la sieste (ah les calins avec la pluie tropicale et un bon pét qui met à l'aise!!), de la fête ou du chill du soir quand les enfants sont couchés. Idéal? Oui mais...Ces derniers mois, bordel covid et âge aidant, grosses angoisses pour ma santé physique et surtout mentale, prise de conscience de ma pas si légère dépendance (au tabac que je mélange avec, à la beuh ou aux deux je ne sais pas), et surtout prise de conscience de ce que je représente comme repère de vie et ressource d'amour pour mes enfants encore tout petits. Un cancer, un avc ou que sais je ferait prendre un virage glauque à leur enfance si douce. Je tourne donc autour de la décision depuis des mois et hier... Hier, sans avoir fumé pourtant, gros malaise, poussée hypertensive, tachycardie, je me suis sentie partir. Arrivée aux urgences et? Bah rien, tout est redevenu normal madame! Ben oui mais j'ai eu peur comme jamais, je ne veux plus revivre ça...en tous cas pas en me disant que c'est parce que j'ai fumé certes pas beaucoup mais trop longtemps. Alors voilà, j'arrête! J'espère tenir, et il faudra des années pour que le danger de maladie s'éloigne, mais je crois que me rappeler ces sensations créées par mon corps pour répondre à mes angoisses et m'aider à dire stop va me faire tenir cette fois. J'ai beaucoup lu les témoignages et parcouru le site, merci pour tout. J'avais envie de témoigner aujourd'hui; pour fixer la décision, mais aussi parce que mon "profil" de fumeuse n'est pas si fréquent sur le site (plus toute jeune, usage non problématique à priori) et que peut être d'autres cannamums sauront se reconnaitre et interroger leur conso, finalement pas si anodine qu'on croit. Bon courage à toutes et tous!"

Anonyme (30 ans) - 02 décembre 2016 - Partager sur: Facebook - Twitter
"J'ai commencé à 13 ans. 10 à 20 joints par jour pendant 16 ans. Peu importe les raisons car même ceux qui n'ont pas fumé en ont pourtant de bonnes. Aussi, je pense que mon témoignage est transposable à toute les addictions. Avec l'herbe, plus rien n'était laborieux, tout paraissait récréatif du simple fait d'y être associé, c'était la fête permanente ! Et je me suis détruit dans une illusion schizoïde, un peu comme cette illusion viscérale qu'on a tous quant au temps, à savoir qu'il ne passe pas et ne passera jamais, surpris que nous sommes à chaque nouvel an. Et pourtant... Je me suis abandonné aux "roohh c'est bon". Aux "casse pas la tête". Aux "tranquille c'est cool". Alors qu'en réagissant précisément de la sorte, je jetais le poids de la vie par-delà mon épaule et, de manière cohérente finalement, donnais libre cours à des pulsions de mort, purement. En fait, j'ai à l'époque abandonné le contrat tacite qui nous lie (tous) à la vie: payer en supportant les quelques déplaisirs d'être vivant ! Car la vie se paie, et "déplaisirs" est le nom de sa devise. Mais on ne paie pas pour rien ! Ainsi, plutôt que de maintenir ma structure en payant, j'ai commencé ce processus de transformation vers la poussière. Plutôt que de voir, de voir vraiment, j'ai préféré ne considérer que le laisser-aller et la facilité. Pendant que TOUT en ce monde résulte de l'équilibre ultra-violent de forces contradictoires, moi j'étais là, à cesser de vivre car à ne plus pleinement contrecarrer la difficulté d'être. Car oui c'est difficile et pesant d'être quelque chose et de maintenir sa structure. Et c'est encore plus difficile quand il s'agit d'être ce que l'on veut. Aujourd'hui, ca fait un an que j'ai arrêté. Je ne sais pas comment j'ai fait, car, quand j'y pensais à l'époque, je m'en croyais incapable. Peut-être que ce qui m'a aidé est d'avoir vu que ce ne serait jamais le bon moment pour arrêter. Ce "bon moment" n'est qu'une chimère, il n'existe pas et n'est au mieux que la manifestation du mensonge que l'on se destine. Finalement, je ne l'aurai pas fumé ce "dernier pétard", ni "cette dernière clope". Et je suis pour toujours condamné à ne pas les fumer. Par là même, j'ai appris du fond de mon être ce que veut dire "abstinence". J'ai délégué pendant 16 ans à des substances extérieurs la responsabilité de me procurer du plaisirs. Mon cerveau reprend dorénavant ce rôle. Et du fait d'avoir commencé jeune, il ne s'agit pas tant de "reprendre" que de simplement "prendre" ce rôle. Il n'est pas entraîné pour cela. Et chaque jour qui passe le muscle d'avantage en ce sens. Je suis déprimé, mais de prime abord seulement, car je sens que j'avance. Je suis dorénavant dépendant de ce sentiment, et quelle joie ! C'est la lumière dans ma nuit. Aujourd'hui, c'est dans le fait de dire "non à ce qui me détruit" que je vis. Je dis "oui" à la vie. Je dis oui à la difficulté, car oui c'est très difficile d'être vivant. Finalement, çà a un prix. "
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Anonyme (32 ans) - Nationalité Français - 01 février 2013 - Partager sur: Facebook - Twitter
"J'ai maintenant 32 ans et je fume depuis l'age de 18 ans quasiment tous les jours. Durant toute cette periode, les seuls jours ou je n'ai pas fumé c'est parce j'en avais pas ou durant mes periodes d'arret total. J'ai commencé a fumer pour m'integrer et aussi par esprit de rebellion (je voulais savoir en quoi c'etait mal de fumer). En plus, quand on est ado et qu'on ne fume pas et qu'on ne boit pas, on est un peu considéré comme des gens pas funs, pas drole et on se retrouve avec les mecs a lunette en fond de bouteille, les thons, les coincos, les cassos, les leches culs.... du coup je me suis mis a fumer pour paraitre cool et pour que les gens soi disant IN m'acceptent. Je dois avouer que les premieres fois ou j'ai fumé, j'ai detesté la sensation, j'avais l'impression de m'empoisonner, d'entrer dans un monde de peu ou je ne controle plus rien... Mais mon entourage fumeur m'a pris par la main et a fait un travail formidable pour me faire continuer de fumer .... sans compter que mon corps a commencé à s'habituer et a reclamer sa dose quotidienne. Donc en 6 mois, j'etais devenu accro et mes resultats scolaire s'en sont ressenti dus aux pertes de memoires, manque de concentration, à l'envie de fumer, et au fait que je prenais tout a la legere ... A cet epoque j'etais en prepa scientifique niveau 1, le premier trimestre ou je ne fumais que le WE ca allait pluto bien, mais des le 2ieme trimestre, j'ai commencé a fumer tous les jours histoire de ne plus seulement faire la fete que le we, mais plutot tous les jours. Le cannabis m'apportait un grand reconfort et une part de reve alors que j'etais enfermé dans les sombres et gloques chambres de l'internat... sans compter que la plupart des eleves etaient a se tirer une balle. Mes resultats ont alors baissé et ma motivation.... mais le pire ca été aux concours... pour le memoire a court terme ca va (et encore), mais apprendre le programme de 2 années de prepa en une fois, c'etait trop en demander à mon cerveau de toxico...resultat j'ai fini dans une ecole d'ingenieur de pouilleux ... ce qui m'a bien encourage a encore plus me mettre la tete. Apres une année en ecole d'inge de defonce totale (soiré open bar quasi hebdomadaire + bdo ), je crois que la j'ai touché le fond: levée à 16h couché à 9h quand je voyais mes petits camarades aller en cours, et puis eclatage de cervo (une 20aine de joins voire plus, je roulais joins sur joins, des fois je roulais mon joint avant meme que celui en cours se finisse) devant la console de 16h a 9h du mat.... En plus j'etais devenu accro au bang et les joins me servaient juste de palliatif en attendant de couler ma (mes) douilles. Resultat: j"ai ete viré a la fin de l'année J'avais alors le choix de devenir un camé total et de foirer ma vie et de devenir le parfait loser ou de me reprendre et me retrousser les manches... Par la grace de Dieu, j'ai opté pour la vie... meme si mon calvaire etait loin d'etre terminé. Je suis alors allé a la fac ou j'ai considerablement diminueé mon rythme de fumer passant a 5-10 joins par jours (ce qui est quand meme mieux qu'avant) et j'ai surtout appris a etre plus serieux et a diminuer mon rythme de fumer dans les moments ou j'avais besoin de mes moyens.... J'ai petit a petit appris a avoir une vie normale en apparence (vue de l'exterieur) tout en fumant au quotidien. Mais a cette epoque je ne m'etais jamais dit que je voulais arreter de fumer... je n'etais pas encore a cette etape. 3 ans plus tard, a la fin de mon Master et je m'etais dit qu'entrer dans la vie professionnelle etait l'occasion pour moi d'arreter car fumer y est tres mal vu et puis surtout pour ne pas avoir mon air de loque en permanence... je n'ai donc fumer que des clopes pendant les 3 premieres semaines de mon stage de fin de formation, mais tres vite, voyant que tout se passait bien, je me suis dit que je pourrais me remettre a fumer des joints en meme temps...et j'ai ainsi repris mon rythme de croisiere, genre 5-10 joins par jour (voire bcp plus) + alcool + couché tard et levé tot... J'ai fait ca environ 2 ans, mais je commencais serieusement a en avoir marre d'etre tout le temps fatigué, amoindri, limité dans ma reflexion, toujours sur la selette... J'ai alors eu l'opportunité d'aller bosser en suisse, je m'etais alors dit que c'etait l'occasion ou jamais d'arreter, .... Que neni, la suisse est le pays de la weed et fumer n'est pas illegal... je me retrouvais donc a fumer comme avant et en plus avec de la weed grave plus puissante... j'ai fait ca 3 ans (j'avais alors 29 ans) et toujours avec les problemes habituels (couché tard, levé tot la tete dans le fiac, fatigué, demotivé, amoindri, parano,..) et la j'ai commencé reellement a me demander si j'allais arreter un jour, que si je ne faisait rien, en plus je commencais a flipper pour ma santé sentant des petits blocages par-ci par la, des douleurs pulmonaires, des crampes (notamment une crampe permanente sous le diaphragme a gauche), cracher tout le temps mes poumons (comme un papie en fin de vie).... J'ai alors pour la premiere fois arreté pour de bon totalement la clope et les joins (je ne buvais plus depuis 2 ans et je n ebois plus du tout depuis), le premiere semaine a été penible (deprime, sueurs froids, rejets de glaires incontrolé dus a mes poumons qui se decrassaient, insomnie, fatigue, crampes...) mais le manque physique s'en va petit a petit (surtout si on fait du sport) et j'etais tres vite bien dans mon corps... PAR CONTRE niveau moral, c'etait dur, j'avais l'impression de me priver tout le temps et de n'avoir aucune recompense, en plus j'avais peur de perdre mes amis (a 99.9% drogué) , n'ayant plus d'interet commun (notre principale activité ensemble etait de faire semblant de s'occuper tout en fumant des joins).... au bout de 2 mois, suite a un we chez mes potes camé, j'avais refumé pensant qu'une fois chez moi, j'allais arreter (en tout cas c'est ce que je me disais avant d'avoir fumer), mais la suite fut toute differente, j'ai tres vite repris mon rythme d'avant. Sur les 3 dernieres années (entre 29 ans et maintenant), j'ai tout de meme reussi a arreter 4 fois: 2 fois 2 mois, 1 fois 4 mois, 1 fois 5 mois , et a chaque fois, je reprenais apres une soirée avec mes potes toxicos...je n'arrivais pas franchir l'aspect social de bdo. J'ai entre autre tout essayé, fumer juste que le we, 1 joins par jour, que avec les potes, ne pas choper, fumer juste des clopes.... ce ne sont que des vases communiquant et la fin a été toujours la meme: je finissais par fumer a mon rythme habituel (5-15 joins par jour). Il n'y a qu'une solution, l'arret total A ce jour je n'ai pas reussi a arreter de fumer, mais fumer n'est plus du tout un plaisir, mais juste pour que mes douleurs physiques s'attenuent (du au manque durant la journée de travail), je fume pour ne pas souffrir alors qu'avant je fumais pour le plaisir. Dans mon cerveau, je ne vois quasiment plus aucun interet a fumer excepté pour ne pas subir les effets du sevrage, fumer me fait souffrir et ne pas fumer me fait souffrir...alors je me dis autant arreter pour de bon, d'autant plus que j'ai maintenant un nouveau travail qui me passionne et ma femme est enceinte pour la premiere fois... Apres tout ce cheminement, je pense que la seule solution pour la guerison totale (tant qu'il y a une envie en moi, c'est que c'est pas termine) est non seulement d'arreter totalement clopes + joins (ceux qui fument un joins par soir passent leur temps a attendre ce moment ... en plus quand tu peux pas fumer pour diverses raison, tu petes un cable) MAIS IL FAUT AUSSI avoir un nouveau moteur dans la vie. Il faut vraiment remplacer le vide enorme crée par l'arret de la drogue par un objectif, une raison qui nous motive, nous passionne. Pour moi la reussite professionnelle et la responsabilité d'un enfant m'aident reellement a prendre definitivement mon envol...au lieu de passer mon temps a rever d'une vie ou je ne souffre pas, et a etre DANS l'INACTION (c'est le pb principal des drogués), j'ai decidé maintenant d'AGIR profitant que le sort me sourie et de rebondir sur le succés et definitivement prendre le dessus. Arreter de fumer c'est facile entre guillemets, mais apres il faut construire, chercher un nouveau moteur, agir et recolté le resultat de nos actions.... sinon par experience, c'est sur que tot ou tard on retombe dedans. Il faut reellement franchir un cap psychologique et arriver a ne pas fumer et en etre content et a ne pas avoir envie de fumer... il faut un declic dans le cerveau et cela vient pas l'action, la reussite, la motivation,.... relancer la locomotive quoi! Bon courage aux fumeurs qui souhaitent arreter, ne vous laissez pas enquiloser par la pente douce de la drogue, prenez les devant sinon cela peut durer des decennies voire a vie... et je parle meme pas des pepins de santé et des drames familiaux ou meme de souci avec la police...."

Thibault (36 ans) - Nationalité France - 14 février 2020 - Partager sur: Facebook - Twitter
" Bonjour et merci de lire mon témoignage, j’aimerais qu’il puisse vous apporter autant que les autres récits d’anciens consommateurs ont pu m’aider dans ma démarche d’en finir avec la dépendance au cannabis. Mon histoire avec l’herbe est classique : au lycée j’ai commencé à fumer avec les potes, puis occasionnellement et quand j’avais un peu d’argent, à prendre un peu de conso pour moi seul. Je commençais à vraiment apprécier ces moments de défonce et à être dépendant de l’effet : je me sens bien, créatif, passionné par plus de choses et j’ai l’impression de profiter que quand je suis stone, j’apprécie moins les moments seul sans effet, je m’ennuie. Un cercle vicieux débute. Les années passent et je m’installe dans ma propre maison quelque temps plus tard, je me suis mis à faire pousser ma propre herbe. J’avais désormais de la marijuana à volonté, je fumais maintenant le soir plusieurs joints, parfois le matin et le week-end régulièrement en journée. Je passais tous mes moments seul à consommer. J’avais également pas mal d’amis qui venait à la maison et bien sûr nos soirées était consacrées à fumer tous ensemble. Cette période dura 4-5 ans et m’enfonça dans une vraie dépendance. J’aménage un nouvel appartement où il n’est plus possible d’avoir ma propre culture, après quelques mois de galère pour m’approvisionner, sans tomber non plus à sec mais avec beaucoup de péripéties pour avoir de quoi fumer, je trouve finalement des solutions, certes bien plus onéreuses que la culture à domicile, mais pas moins efficace pour avoir toute la weed dont j’ai besoin. Je continue sur le rythme de plusieurs gros joints par jour. Je commence à m’inquiéter petit à petit des effets sur ma santé et de ne plus pouvoir vivre sans, ça fait des années que je passe tous mes moments de repos à fumer et je ne vois pas comment les occuper autrement. La trentaine est passé et cela fait maintenant 8 ans que je fume quotidiennement. Pendant quelques jours je n’ai pas réussi à me fournir, aucun moyen de refaire le plein, j’étais à jeun contraint, obsédé par une seule idée : trouver de l’herbe. J’y pense du matin au soir, une vraie obsession, j’avais l’impression d’être un zombie, je ne trouvais gout à rien et aucun intérêt aux activités que je faisais quand je fumais, ce fût un premier déclic. J’admettais enfin être complètement dépendant et incapable d’apprécier la vie sans. Plus rien ne m’apporte autant que la fumette, je perds de nombreux plaisirs simples, moi qui aimai lire, écrire, balader, écouter de la musique, je n’apprécie plus sans l’effet de mon joint. Mon organisation et ma vie tournent autour de la conso: trouver un plan pour avoir de l’herbe, passer à la maison en fumer un, perdre 2H avant de ressortir au lieu de rejoindre directement la soirée et rentrer plus tôt pour consommer de nouveau par exemple. On ne se rend pas vraiment compte de la réduction des effets des premiers joints (ou occasionnels) qui apportent beaucoup de bien-être, d’euphorie, d’inspiration et de discussion, qui rendent tout « plus intéressant ». Je pense qu’on tient là le piège principal qui nous y fait revenir: pourquoi j’arrêterais quelque chose qui me détend et me rend si bien, si « créatif »? Le souci, c’est qu’en devenant consommateur régulier, ces effets se sont fait de moins en moins présents, remplacés par une sensation de stone qui n’a plus la même saveur, j’étais juste mou et prêt à glander toute la soirée. C’était si facile de s’enfermer dans sa bulle, dans son petit confort quotidien et de se dire « ho après une dure journée comme ça je le mérite celui là » Au bout de quelques mois, années de consommation, la défonce n’est plus aussi plaisante, je profite moins de l’instant présent et pense qu’à la fumette, j’ai mal à la tête parfois, mal à la gorge, les poumons qui sifflent, des trous de mémoire et des hallucinations, je complexe de ce que je suis en train de devenir. Je me dis que beaucoup de monde arrive à se détendre et à profiter sans rien prendre, alors pourquoi pas moi mais ça me parait encore si loin. Dans ma prise de conscience, j’ai commencé à lire sur internet des informations que j’avais à porter de mains mais que j’avais fuies inconsciemment : les effets destructeurs sur la mémoire et la santé, les sensations de plaisir autre que celle du joint qui sont de plus en plus diminués. Un vrai piège : plus on fume moins on apprécie les choses simples de la vie et moins on les apprécie, plus on fume. J’ai continué à lire sur ce que je me cachais pendant toutes ces années et qui me perturbait tous les jours au travail sur ma moto: en cas de contrôle positif? J’ai des amis motard et d’autres connaissances à qui s’est arrivé, qui n’ont plus de permis et des galères énormes suite à un contrôle, j’ai des exemples concrets et moi je continue à jouer à la roulette russe? Un jour j’ai été arreté pour un gros excès de vitesse, et n’ai jamais été aussi proche d’un dépistage, je ne sais toujours pas ce qui m’a fait passer au travers, cela a été un électrochoc, j’ai longtemps fui mes responsabilités mais finis par les affronter. J’ai pris les devants sur les lourdes sanctions encourues. Risquer 6 points, 6 mois de retrait minimum, 1200€ d’amende, devoir faire des tests urinaires réguliers pour garder son permis, devoir rembourser quelqu’un à vie en cas d’accident, être inassurable, j’e n’attendrais plus que ça m’arrive. Dans ce cas concret, je serais obligé d’arrêter mais avec de gros problèmes en plus. Je me suis mis à passer mes soirées à lire des témoignages et des forums de consommateurs, trouver des personnes qui vivaient la même chose que moi, les mêmes interrogations m’ont aidés à identifier les problèmes. La motivation de certains m’a stimulé, leur nouvelle vie sans fumette me faisait si envie et je réalisai qu’arrêter était possible. La naissance mon fils et les responsabilités qui en découlent ajouta un cadre qui m’a bien aidé aussi. J’ai eu la vision de lui un peu plus grand, de moi qui me cache tous les soirs pour fumer, de m’en occuper défoncé, de savoir qu’il va vite comprendre ou se poser des questions, la vision m’angoissa beaucoup. Hors de questions qu’il est un père fumeur de cannabis… Non, j’arrêterais avant il est vraiment temps. Après toutes ces réflexions je fumais quelques petits derniers petits joints sur deux soir et arrêtais pour de bon ensuite sans grosses difficultés. Un dernier point sur mon sevrage: Sevrage psychologique: Honnêtement… Ce n’a pas été si dur une fois la prise de conscience, le plus dur de mon coté c’est vraiment de trouver la volonté, un élément déclencheur, et s’imaginer profiter des moments de détente sans fumer. Chacun trouvera ses propres déclencheurs mais garder en tête la possibilité d’arrêter, le temps que l’idée fasse son chemin. Ne pas fuir les effets néfastes sur le long terme, internet regorge de conseils, forums et témoignages dans lesquels se reconnaitre et trouver une source de motivation. Pour les difficultés concrètes, je dirais une semaine où les soirées sont plus ennuyeuses et on se dit qu’on ne peut pas profiter d’un film ou d’un jeu vidéo sans être défoncé, que tout est moins intéressant. On y pense pas mal dans les anciens moments où l’on fumait puis petit à petit ces sentiments s’inversent, je me suis mis à apprécier la sobriété, le fait d’être plus alerte, de mieux suivre un film et ses subtilités, de retrouver de la motivation et de l’inspiration, de l’énergie à me relancer dans des loisirs que j’avais laissés tomber, c’est quand ce point de bascule est atteint que je me savais en bonne voie. Sevrage physique: environ 4-5 nuits à transpirer fortement, un peu mal au ventre et transit en vrac mais rien de méchant. Effets positifs: disparition des trous de mémoire, retour des rêves, meilleure concentration, moins de fatigue et plus d’énergie , d’endurance au sport, plus de motivation et beaucoup moins de pensées négatives. Comment je me sens aujourd’hui: fier de moi, je ne me voyais pas comment apprécier la vie sans la fumette, je voyais aucun moyen de m’en sortir et de profiter de la vie sans le cannabis alors qu’avec une vraie volonté c’est possible d’arrêter. Je me suis retrouvé, ma personnalité, mes loisirs et mes envies, je profite du moment présent et vit ma vie pleinement."
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You_can_do_it (22 ans) - Nationalité Française - 22 juillet 2018 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonjour à toutes et tous, Je tiens à vous partager mon expérience, car si vous êtes là c'est que vous cherchez à comprendre comment les autres ont fait pour s'en sortir car cela vous parait impossible. J'ai bientôt 23ans, je fume depuis maintenant 8ans. Cela fait plus d'un an que je pense à arrêter la weed mais sans grand succès. Pour vous mettre dans le contexte, j'ai commencé à fumer quand mes parents se sont séparés. Avec mes deux meilleurs amis (qui vivaient la même chose avec leurs parents) on a essayé et on s'est tout de suite senti mieux. Au début on ne fumait qu'un petit à 3 et une fois de temps en temps le week-end ou le mercredi après midi. Très vite, notre consommation a augmenté et nous avons même commencé à dealer afin de payer notre conso moins chère. Les jours passaient et nous nous sentions toujours mieux, enfermés dans notre bulle avec qu'une seule idée en tête, fumer. Fumer car ça nous rend heureux, ça nous fait oublier nos problèmes... Mais non! S'il y a bien une chose dont je peux témoigner 8ans après c'est que non, la weed ne te rend pas mieux. Tu y crois tellement fort que ça te semble réel. A vrai dire, elle augmente ton sentiment de dépression, elle masque juste le problème jusqu'à ce que tu redescendes... comme personne n'aime ses problèmes, une fois redescendu tu re roules un pilon et c'est reparti. Le déclic pour moi m'est arrivé il y a 1 an déjà, mais là encore je n'avais pas de réelle envie ou un objectif particulier, dans ma tête je ne comprenais pas "pourquoi devrais-je arrêter? je vais bien, je suis heureux j'ai des amis etc". En fait j'avais tout faux, j'avais des amis que fumeurs, j'étais heureux seulement dans la demi-heure après mon joint. Je ne sortais plus j'avais tout le temps la flemme, je n'aidais plus mes proches j'avais la flemme. La seule chose qui me motivait c'était la weed, alors je faisais tout ce que j'avais à faire en aillant fumé juste avant. En plus de vivre dans un monde de mensonges ou je passais mon temps à me cacher et à essayer de paraître le plus normal possible (alors que j'étais démolis) je ne faisais que m'enfoncer. Je me rends compte aujourd'hui que je suis passé à côté de beaucoup de choses dans ma vie. J'ai oublié certains épisodes, des soirées, des souvenirs, des actions... tout ça parce que j'étais complétement gelé, j'étais la physiquement mais mon cerveau était ailleurs... Fumer occasionnellement peut être sympa si le contexte y est, mais quand vous commencez à sentir que vous fumer par besoin et non pas par plaisir (attention à bien différencier cette phrase), c'est le début de la fin. La vie est difficile, elle n'est pas rose et elle n'est pas faite que de bons moments. L'affronter en étant sobre est un exercice difficile mais indispensable pour se forger un caractère. Vous ne parviendrez pas à arrêter si vous ne le voulez pas vraiment. Ne repoussez pas, faites le! Agissez, vous verrez par la même occasion le monde s'ouvrir à vous. Je suis tombé à -10/10 de confiance en moi après 8années de fumette. Une semaine après mon arrêt, je sortais en boîtes et je me redécouvrais. J'allai naturellement vers les gens, j'étais sociable et surtout je retrouvais la confiance au point d'aller aborder des filles. Après comme on dit ça passe ou ça casse, mais la satisfaction était là. Aujourd'hui j'ai l'impression de me sentir en vie, de vivre la vrai vie. Je profite à nouveau de beaucoup de plaisirs et pas juste d'être high et me taper une pizza devant un film. Je fais du sport, j'ai pris 10 kilos de muscles et j'ai enfin atteins mes objectifs. Pensez-y, trouvez les raisons pour arrêter et surtout, n'ayez plus rien pour fumer. Les premiers jours seront difficiles, vous serez certainement en manque mais à chaque fois que vous y penserez, essayez de vous rappeler vos objectifs. Une phrase m'a beaucoup aidé dans ses moments : "Quand tu es sur le point d'abandonner, rappel toi ce qui t'a poussé à commencer". Vous pouvez le faire, si j'ai réussi vous le pouvez peut importe votre niveau d'intoxication. Soyez fiers de vous d'être sur ce forum car c'est le début de votre éveil vers un monde nouveau, une vie nouvelle. Je vous souhaite de réussir comme j'ai réussi et n'oubliez pas ... VIVEZ! "
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Anonyme (20 ans ans) - Nationalité France - 16 janvier 2019 - Partager sur: Facebook - Twitter
"Bonjour! Tout d'abord je tiens à remercier toutes les personnes qui ont laissé leur témoignage ainsi que les fondateurs de ce site, c'est grâce à vous que je réussis à combattre mon addiction au cannabis. J'ai commencé à fumer à l'âge de 16 ans au lycée, avec des amis, en soirée, j'ai tout de suite adoré ça, je voyais la vie autrement. Pourtant depuis petite je m'étais juré de ne jamais fumé, ayant des parents qui tous deux consomment régulièrement, je voyais bien les dégâts que ça provoquait... Mon addiction est arrivée très rapidement, au bout de 1 ou 2 mois j'ai commencé à fumer seule chez moi, malheureusement je ne me cachais même pas de mes parents. Ils ont vite compris que si je ne fumais pas à la maison, je fumerai dehors de toute façon, et j'avais de très mauvaises fréquentations, ils ont petit à petit accepté, malgré eux. PLUS GROSSE ERREUR DE MA VIE Comme je n'avais aucun problème à trouver de quoi fumer, j'avais tout à "disposition", je fumais chaque semaine un peu plus. Au début 1 ou 2 par jour puis très vite 6 ou 7... Je ne pensais qu'à ça, ma vie se résumait à fumer des joints pour "m'évader". Je suis devenue une loque,plus envie de rien, j'ai quitté le lycée en 1ere, en fait j'ai gâché ma vie d'ado, plus de vie sociale, mais je ne m'en rendais pas compte à l'époque, j'aimais beaucoup trop la fumette. J'étais devenue l'ombre de moi même,mal dans ma peau, parfois même parano, j'avais honte,je me reconnaissais plus. Ça a duré 3 ans, et j'ai encore beaucoup de mal être en moi vis à vis de tout ça même après avoir arrêté mais je remonte le pente doucement! A mes 18 ans j'ai commencé à être vraiment mal,j'ai arrêté de me voiler la face petit à petit. J'ai pris conscience de ce que j'etais devenue. J'ai eu un choque, mes projets, mes illusions de petites filles sur ma vie d'adulte, tout est partie en fumée! Je me dégoutais, j'avais l'impression de trahir celle que j'étais avant... J'ai lu beaucoup de vos témoignages, je me disais demain c'est STOP. Mais je n'étais pas vraiment prête. Le temps est passé et j'ai commencé à voir l'avenir, à 19 ans. J'ai repris un BTS dans la même ville que mon copain, pour enmenager ensemble. J'avais beaucoup d'angoisse car je savais que je devais arrêter de fumer en vivant avec lui, mais je l'ai fais pour mon bien,car je savais que je serai au pieds du mur,et que cette fois ci je ne pourrai plus fuir. Je me suis défoncé jusqu'au dernier jour, la veille de notre aménagement, j'ai dis adieu à ce que j'étais devenue... Puis du jour au lendemain plus rien,c'était dur au début,pas sommeil,des réactions disproportionnées, j'y pensais énormément. Mais le fait de changer de vie, de quitter mes parents, changer toutes mes habitudes ça m'a beaucoup aidé, j'ai réécris tout mon quotidien sans drogue en fait. J'ai appris à vivre sans, et à force je n'y pense plus du tout. J'ai repris confiance en moi, je suis beaucoup beaucoup mieux. Ca fait maintenant plus de 5 mois. Je suis très fière de moi, j'ai battue cette addiction psychologique de merde qui réduit à néant beaucoup de personnes dont moi il y a quelques temps ! Les conseils que j'ai à donner c'est de prendre son temps, on sait au fond de nous si l'on se sens prêt ou non, et il faut arrêter pour soit et pour personnes d'autre! Faire des tentatives, et échouer c'est pas grave, l'important c'est de prendre conscience que ça nous gâche la vie, et ça viendra forcément. Et surtout si vous avez des changements importants dans votre vie, nouveau travail, nouveau logement etc il faut en profiter pour réécrire une nouvelle vie,un nouveau départ, c'est un peu plus facile ainsi... Je vous souhaite bon courage,imaginez votre vie sans cette addiction,vous allez vous redécouvrir et surtout revivre, réapprendre à être heureux! Moi je crois en vous tous et toutes, croyez en vous également, on est plus fort que cette merde!!! "
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